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Politique

Pour NKM, "la mairie de Paris est devenue le Pôle emploi du PS"

NKM le 9 décembre 2015 avant un meeting des Républicains en Ile-de-France.

NKM le 9 décembre 2015 avant un meeting des Républicains en Ile-de-France. - Miguel Medina - AFP

Après son parachutage dans la 2e circonscription de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet a accordé un entretien au Parisien, ce vendredi. L'occasion pour la députée LR de l'Essonne d'égratigner la politique de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.

Dans la 2e circonscription de Paris, François Fillon a choisi sa successeuse: Nathalie Kosciusko-Morizet. Un parachutage qui a du mal à passer pour certains LR. Aussi, dans un long entretien accordé au Parisien, la candidate revient sur ce choix, et en profite pour égratigner la politique de la maire de Paris, Anne Hidalgo.

"Je rechercherai des mandats parisiens"

Après avoir perdu la primaire de la droite et du centre, la députée de l'Essonne s'était ralliée à l'adversaire de François Fillon, Alain Juppé. Aussi, dans cette désignation, Nathalie Kosciusko-Morizet voit une volonté du candidat LR de "rassembler". 

"Il veut nous placer tous ensemble dans une optique d’unité, indispensable pour la victoire et pour transformer la France", raconte-t-elle au Parisien

Pour cette candidate malheureuse, il ne s'agit donc pas d'un parachutage. "J’avais toujours dit que je quitterai définitivement mes mandats dans l'Essonne et que je rechercherai des mandats parisiens."

Seulement, dans le parti Les Républicains cette annonce a suscité une vague de réactions négatives. A l'instar de l'eurodéputé Rachida Dati. Elle qui lorgnait cette circonscription, facilement gagnable, a fait part de sa colère, jeudi, et en a profité pour égratigner le programme de François Fillon.

Paris, capitale "stressée par la politique d'Anne Hidalgo"

Dans la foulée de cette annonce, un des collaborateurs de NKM, Adrien Delaporte, a annoncé sa démission après "ce parachutage de trop".

"NKM sera élue députée, sera peut-être ministre si François Fillon gagne l’élection présidentielle. Mais elle a définitivement perdu Paris et ne sera jamais maire de la capitale.", raconte-t-il sur son blog

Pourtant la politique de Paris semble toujours intéresser la candidate malheureuse aux municipales de 2014. Ce vendredi, Nathalie Kosciusko-Morizet décrit dans les colonnes du Parisien une capitale "stressée par la politique d'Anne Hidalgo". 

"Anne Hidalgo pratique un pouvoir très solitaire, très autoritaire avec en face d’elle un gouvernement socialiste faible qui cède sur tout. Pour la pire des mauvaises raisons: comme la gauche a tout perdu, collectivités, régions... la mairie de Paris aujourd’hui sert de base arrière au Parti socialiste. C’est devenu le pôle emploi du PS." 
E. H.