"Moulin à paroles", "bilan désastreux"... Les oppositions étrillent l'interview d'Emmanuel Macron

Le président Emmanuel Macron lors d'un entretien diffusé sur TF1 et LCI le 15 décembre 2021 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Sans surprise. Le long entretien d'Emmanuel Macron ce mercredi soir sur TF1 et LCI n'a pas trouvé grâce aux yeux de ses adversaires. D'Éric Zemmour à Jean-Luc Mélenchon, en passant par Marine Le Pen, tous les candidats ont étrillé, directement ou indirectement, le président de la République qui n'a toujours pas annoncé officiellement sa candidature.
Le polémiste, interviewé sur TF1 quelques minutes après l'entretien du président, a ainsi jugé que "c’(était) l’homme du grand remplacement et du grand déclassement", jugeant qu'à "la fin de son mandat, il y a aura deux millions d'immigrés en plus".
"Un moulin à paroles égocentré"
Le candidat de la France insoumise a, lui, qualifié le président de "moulin à paroles égocentré, tiède et sans souffle", regrettant qu'il n'ait pas "un mot sérieux sur les crises écologiques et sociales".
Même son de cloche du côté de Sandrine Rousseau, la présidente du conseil politique de Yannick Jadot qui, lui, s'est abstenu de tout commentaire, après avoir annoncé saisir le CSA au nom de l'égalité du temps de parole. La candidate défaite de la primaire écologiste s'est contenté de quelques mots symboliques: "Et... l'écologie ?" - regrettant l'absence de cette thématique dans cette intervention qui a duré plus de deux heures.
"Pas beaucoup de vision"
Si Valérie Pécresse, la candidate des LR, n'a pas réagi officiellement à l'intervention du président, après en avoir appelé elle aussi au CSA, Éric Ciotti a jugé sévèrement cet entretien.
"On a vu une émission de propagande de la part d’un candidat", où "il n’y avait pas grand-chose, aucune proposition, pas beaucoup de vision", a asséné le député des Alpes-Maritimes sur TF1.
La candidate du RN, Marine Le Pen s'est demandée, elle, si le locataire de l'Élysée "osera (...) assumer son bilan désastreux", en citant "le chômage qui n'a pas baissé" et "le déficit du commerce extérieur qui connaît des records."
"Parlons de ceux qui ont la vie dure"
Anne Hidalgo n'a pas réagi officiellement, se contentant de retweeter les interventions de Boris Vallaud, porte-parole du Parti socialiste.
"On aurait aimé parler de la situation de l'hôpital (...). On aurait aimé parler du travail et surtout des salaires. Parlons de ceux qui ont la vie dure", a estimé le député des Landes sur TF1.
Dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express, Emmanuel Macron continue de faire la course en tête (23%), malgré une baisse de 4 points en un mois. Valérie Pécresse récolte de son côté 20% tandis que Marine Le Pen et Eric Zemmour se situent respectivement à 15% et 14% des intentions de vote. Jean-Luc Mélenchon (8%) et Yannick Jadot (7%) sont au coude-à-coude.