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Présidentielle

Jean Lassalle s'excuse après sa vidéo sur l'abstention et se dit prêt à une éventuelle "peine de prison"

Le candidat à la présidentielle Jean Lassalle s'exprime le 22 mars 2022 à Paris devant le congrès national de la Fédération nationale des chasseurs

Le candidat à la présidentielle Jean Lassalle s'exprime le 22 mars 2022 à Paris devant le congrès national de la Fédération nationale des chasseurs - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP

Jean Lassalle a écrit au Conseil constitutionnel après la décision d'annuler les suffrages exprimés à Lourdios-Ichère en raison de sa vidéo pour expliquer son abstention. Il se dit prêt à "en payer les éventuelles conséquences".

Jean Lassalle veut passer devant la justice. L'ancien candidat à l'élection présidentielle a publié une vidéo dimanche dernier dans laquelle il expliquait pourquoi il faisait le choix de s'abstenir. Capturées dans un bureau de vote, les images ont enfreint le code électoral, selon le Conseil constitutionnel qui a fait le choix d'annuler les voix exprimées dans sa commune de Lourdios-Ichère.

L'institution a ainsi assuré que l'ancien maire de la ville avait enfreint la règle "prohibant la diffusion de messages à caractère de propagande électorale la veille et le jour du scrutin". "Je prends note de l'interprétation que vous avez bien voulu en faire", déclare Jean Lassalle dans un courrier adressé au Conseil constitutionnel et publié ce mercredi soir sur ses réseaux sociaux.

"Je veux bien publiquement répondre de mon acte"

"Je demande pardon au bureau présent, à l'ensemble des citoyens de la commune de Lourdios-Ichère pour le plus grand déshonneur qu'ils ont à essuyer à cause de moi depuis que la commune existe", écrit-il.

En dénonçant des accusations "approximatives", il demande au Conseil constitutionnel de "lever la sanction" concernant l'annulation des voix, et de le poursuivre lui directement. Il assure que la commune "n'y est strictement pour rien".

"Je veux bien publiquement répondre de mon acte et en payer les éventuelles conséquences prévues par la loi: peine de prison, retrait de mes droits civiques, amendes...", déclare Jean Lassalle.

L'élu va d'ailleurs jusqu'à dire que si le Conseil constitutionnel n'engageait pas de poursuite pénale, il fera appel "à qui de droit pour que la Justice passe". Reste à savoir s'il sera entendu.

Anthony Audureau