"Je déteste ce truc": Emmanuel Macron s'oppose au déboulonnage de statues

Emmanuel Macron a jugé nécessaire de "regarder son histoire en face pour "ne pas l'effacer et ne pas la réécrire". "Il faut continuer le travail de mémoire", a encore avancé le président.

Emmanuel Macron a été interrogé sur le travail de mémoire lié à l’esclavagisme et à la colonisation lors d'une interview merdredi soir sur Outre-mer la 1ère. L'occasion pour le chef de l'Etat de clarifier sa position alors que le sujet agite régulièrement une partie de la classe politique.

"L’Histoire, il faut la regarder en face, ne pas l’effacer et ne pas la réécrire. Je suis contre le déboulonnage des statues, je déteste ce truc. Il faut réussir à en ériger d’autres", a avancé le candidat en répondant à la question d'un jeune ultramarin.

"Continuer ce travail de mémoire"

À l'été 2020, le panneau de la rue Victor Hugo de Fort-de-France en Martinique avait été décroché par des manifestants avant d’être brûlé. Cet acte s'inscrivait plus largement dans la volonté de faire disparaître des statues de figures controversées sur l'île, comme celle de Joséphine de Beauharnais, première femme de Napoléon, ou encore celle des panneaux de la rue de Blénac, du nom du compte de Blénac, un administrateur colonial du 17e siècle.

"Il faut continuer ce travail de mémoire, valoriser nos héros et mettre en valeur des modèles pour la valoriser dans l’Outre-mer, mais aussi dans l’Hexagone", a encore ajouté Emmanuel Macron, tenant à rappeler "son engagement pour un nouveau lieu de mémoire à Paris, le mémorial des Tuileries."

Le projet de futur mémorial national de l’esclavage au jardin des Tuileries, à Paris, lancé par l'Élysée, est pour l'instant au point mort.

Marie-Pierre Bourgeois