"J'ai le peuple derrière moi": Marine Le Pen juge qu'elle peut "gagner cette élection"

À neuf jours du premier tour, Marine Le Pen y croit. "Je peux gagner cette élection présidentielle", a ainsi assuré la candidate d'extrême droite ce vendredi, alors qu'elle déambulait dans les allées du marché de Pertuis (Vaucluse). La raison de cette confiance dans les urnes? La violence des propos qui lui sont envoyés par le camp adverse, assure-t-elle, disant avoir "le peuple derrière (elle)".
Un rassemblement d'opposants contenu
"Plus on est dans la marge d'erreur au second tour, plus le système se défend brutalement. (...) Cela me confirme dans l'idée que je peux gagner cette élection présidentielle. Car la brutalité qui est exprimée à mon égard est proportionnelle aux chances que j'ai de gagner cette élection", a-t-elle indiqué lors de ce déplacement, émaillé par un rassemblement d'opposants à la candidate, contenu par ses équipes de sécurité.
Cette déclaration s'inscrit dans la nouvelle stratégie politique initiée par Marine Le Pen dans cet entre deux-tours. La candidate du Rassemblement national n'a de cesse d'accuser le camp adverse de la brutaliser verbalement. Mercredi soir, sur BFMTV, la députée du Nord a estimé que son adversaire "est très brutal et très agressif à mon égard. (...) Il y a toute une série d'outrances qui ont été proférées".
C'est à quoi Emmanuel Macron a répondu ce matin sur France info: "Je n'ai pas l'impression qu'elle soit l'incarnation de la douceur".
"Je n'ai pas de radicalité"
Le déplacement vauclusien de Marine Le Pen, lors duquel elle a tenu à aller mettre un cierge dans une église en ce Vendredi saint, a également été l'occasion de réfuter les accusations en radicalité.
"Je n'ai pas de radicalité, je suis désolée. (...) Mon projet n'est pas radical. C'est un projet extrêmement raisonnable, un projet qui donne plus de démocratie pour notre pays, qui est équilibré entre les gens qui ont des biens et les gens dans la difficulté financière, un projet social, respectueux des corps intermédiaires", s'est-elle défendue.
Sur BFMTV ce matin, la candidate est également revenue sur une de ses positions les plus vivement contestées.
Alors qu'elle ne voyait en début de semaine pas d'objection à ce que la question de la peine de mort soit proposée aux Français par référendum, elle s'est ce vendredi opposée à cette idée, la jugeant inconstitutionnelle. À Pertuis, elle n'est cependant pas revenue sur sa volonté de proposer un certain nombre de thématiques aux Français par référendum.
"Le sens de ma candidature, c'est restituer le pouvoir au peuple, par l'intermédiaire du référendum d'initiative citoyenne", a-t-elle promis.