"Il y en a qui vont être pris pour dopage": Gérald Darmanin s'estime "dans l'échappée" pour la présidentielle de 2027

Gérald Darmanin quitte le conseil des ministres hebdomadaire au palais présidentiel de l'Élysée, à Paris (France), le 26 mars 2025. (Photo d'archive) - Ludovic MARIN / AFP
Est-ce le Critérium du Dauphiné se courant actuellement qui l'a inspiré? Ou le départ le mois prochain du Tour de France depuis ses terres nordistes? Toujours est-il que Gérald Darmanin a filé la métaphore cycliste ce mercredi 11 juin au moment d'évoquer la prochaine élection présidentielle.
D'après le ministre de la Justice, "on est dans l'Alpe d'Huez. Il reste 200 kilomètres de dénivelé". Autant dire que le chemin est encore long à ses yeux et que les incidents de course seront encore légion d'ici la tenue du scrutin, au printemps 2027.
"Il y en a qui vont être pris pour dopage, il y en a qui vont tomber, certains vont se prendre une gourde, il y a aussi le mec qui va se mettre au milieu (de la route) et faire trébucher (tout le monde)", anticipe le garde des Sceaux.
Darmanin a "l'impression d'être dans l'échappée"
"Laissons faire les gens qui ont le vent en face", pose le ministre qui, "sans prétention, (a) l’impression d’être dans l’échappée". Dans la peau d'un candidat? le 24 mai dernier, une enquête d'opinion Ipsos - CESI pour La Tribune Dimanche montrait qu'il accusait plusieurs longueurs de retard sur deux autres personnalités issues de la droite et du centre, Bruno Retailleau et Édouard Philippe.
Pour combler l'écart et peser, le ministre de la Justice se montre particulièrement actif. Jeudi, il doit adresser aux chefs de partis, de groupes parlementaires et de syndicats une invitation à se rendre place Vendôme d'ici la fin juillet en vue de la présentation d'un projet de loi.
Et ce mercredi, il organisait avec son parti Populaire un débat à Paris sur un sujet qui n'est pourtant pas du ressort de son ministère: la retraite par capitalisation. Un thème qu'il avait déjà évoqué en mars dernier à Lille, durant un meeting d'Édouard Philippe.
Mais avant de jouer les fidèles coéquipiers pour l'ancien Premier ministre, Gérald Darmanin attend de lui qu'il devienne le leader indiscutable. "J’ai toujours dit que j’aime beaucoup Édouard et je pourrais apporter mon soutien, mais il n'est pas automatique", explique-t-il. "Il faut nous convaincre qu’il est le meilleur, qu’il peut gagner et avoir une majorité. Et qu’on soit tous d’accord avec ce qu’il dit."