"Il n'y a pas de deuxième tour Mélenchon!": Yannick Jadot rejette l'idée d'un vote utile à gauche

Le candidat EELV à la présidentielle française Yannick Jadot à Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, le 31 mars 2022 - Thomas SAMSON
"Il n'y a pas de deuxième tour Mélenchon!": Yannick Jadot, en visite dans une exploitation fruitière en Alsace ce mercredi pour constater les dégâts dus au gel, a rejeté l'idée d'un "vote utile" en faveur de Jean-Luc Mélenchon, le mieux placé des candidats de gauche pour le premier tour de la présidentielle.
"Il n'y a pas de second tour Jean-Luc Mélenchon! Il n'y a pas de victoire de Jean-Luc Mélenchon!", a assuré le candidat écologiste qui appelle "ceux qui considèrent que l'écologie doit être au coeur du prochain quinquennat, qu'on ne peut pas avoir cinq ans d'inaction en plus" à voter en sa faveur.
"Dans une élection présidentielle, au premier tour on vote pour ses convictions", a-t-il insisté.
Les derniers sondages donnent Jean-Luc Mélenchon en troisième position avec 16% des intentions de vote, derrière Emmanuel Macron (26,5%) et Marine Le Pen (21,5%). Yannick Jadot est lui crédité de 6%.
"Ne vous laissez pas voler le premier tour"
"On ne va pas en plus avoir un premier tour confisqué par les sondages. Moi je dis aux Françaises et aux Français: ne vous laissez pas voler le premier tour, emparez-vous de cette élection", a repris Yannick Jadot.
"Aux européennes on a fait un bien meilleur score que ce que disaient les sondages. Quand les Françaises et les Français ont voté aux municipales ils n'ont pas attendu les sondages, parce qu'on n'aurait gagné aucune ville", a-t-il insisté.
Au milieu des cerisiers alsaciens, le candidat est revenu sur les dégâts provoqués par le réchauffement climatique: "Ce n'est pas le fait qu'il gèle au mois d'avril qui est un problème, ça a toujours existé, mais la multiplication des hivers doux, quand les arbres bourgeonnent, fleurissent, si vous avez un gel tardif c'est la catastrophe pour les arboriculteurs".
"Au-delà des conséquences humaines c'est un coût économique majeur, un coût social terrible et ça dit combien ce plus grand défi de l'humanité que nous avons devant nous, la question du dérèglement climatique, il faut s'en emparer. C'est pour ça qu'il faut voter écologiste dimanche", a-t-il martelé.