Entre Macron "plus une option" et l'"impasse" Mélenchon, Hidalgo refuse de choisir

La candidate du Parti socialiste juge qu'Emmanuel Macron cherche à "enjamber l'élection" qu'il considérerait comme "juste une prolongation" de son mandat.

À quatre jours du premier tour, alors qu'Anne Hidalgo n'est créditée que 2% des intentions de vote, la candidate refuse de donner toute consigne de vote à ses électeurs et ne veut pas choisir entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon.

Emmanuel Macron est parti "tellement à droite"

"Emmanuel Macron est parti tellement à droite que ce n'est plus du tout une option pour les gens de gauche, même de gauche modérée. Quand on voit ses bilans et son programme sur les retraites, ce n'est plus une option. (...). Je ne les renvoie pas dos-à-dos mais ce sont d'un côté une impasse pour Jean-Luc Mélenchon et de l'autre ce n'est plus une option pour la gauche", a avancé la candidate du Parti socialiste dans Questions de confiance ce mercredi matin sur BFMTV-RMC.

Le représentant de La France insoumise fait largement la course en tête à gauche et cherche à se présenter comme "le vote utile" auprès des sympathisants de Yannick Jadot et d'Anne Hidalgo.

L'élection, "une prolongation" pour le président

La maire de Paris est également revenue sur l'émission Élysée 2022 mardi soir sur France 2. Alors que tous les candidats ont été invités, seul Emmanuel Macron a refusé d'y participer. Pour respecter l'égalité des temps de parole, la chaîne a été contrainte de diffuser des extraits du meeting du président-candidat samedi à La Défense-Arena.

"Il refuse même de descendre dans l'arène. Vous ne trouvez pas scandaleux que quand il y a un débat auquel tous les candidats sont invités, il ne vienne pas? C'est une démocratie qui fonctionne bien quand on envoie des images de ses meetings? Une élection, ça n'existe pas, ça s'enjambe, c'est juste une prolongation pour lui", a accusé Anne Hidalgo.

Si l'écart entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron n'a jamais été aussi faible au premier tour, le locataire de l'Elysée continue d'être loin devant ses concurrents en récoltant 28% des voix dans le dernier sondage Elabe pour BFMTV et L'Express.

Marie-Pierre Bourgeois