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Présidentielle

Deux militants de Reconquête aspergés d'essence: Eric Zemmour demande à "l'Etat de sévir"

Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour lors de son meeting du 6 mars 2022 à Toulon

Le candidat à la présidentielle Eric Zemmour lors de son meeting du 6 mars 2022 à Toulon - CLEMENT MAHOUDEAU © 2019 AFP

Des militants aspergés d'essence, insultés en marge de meetings ou lors du collage d'affiches... le candidat d'extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour et son parti déplorent ces "menaces et violences", et demandent "à l'Etat de sévir".

Deux hommes âgés de 25 ans étaient dimanche en garde à vue dans l'Essonne, accusés d'avoir aspergé d'essence des militants pro-Zemmour vendredi, sans faire de blessé, a-t-on appris de source policière.

Les faits remontent à vendredi soir, à Linas (Essonne), où huit personnes, dont trois adolescents de 11 à 16 ans, ont été aspergés par des personnes à bord d'un véhicule qui passait, alors qu'ils cherchaient à étendre une banderole en soutien à leur candidat au-dessus de la Francilienne.

"Une bouteille d'essence pour asperger sans vouloir aller plus loin"

"Les deux hommes en garde à vue disent détester Zemmour et ses idées. Ils disent avoir vu le groupe de personnes, être allés chercher une bouteille d'essence pour les asperger, mais sans vouloir aller plus loin", a ajouté la source policière, qui précise que des expertises sont en cours.

Toujours vendredi soir, mais cette fois à Metz, le chef de file du mouvement de jeunesse Génération Z, Stanislas Rigault, ainsi qu'un porte-parole de Reconquête, se sont fait abondamment insulter en marge d'un meeting du candidat, selon une vidéo qu'ils ont diffusée sur les réseaux sociaux.


Depuis le début de la campagne, une cinquantaine de militants ont été "attaqués avec des couteaux, des poings américains, des chiens d'attaque, des gaz lacrymogènes, des armes à feu, des chaises, des tessons de bouteille et des tirs de mortier", a pointé le candidat dans un communiqué.

Lui-même a reçu un œuf sur la tête samedi 12 mars à Moissac (Tarn-et-Garonne), de la part d'un agriculteur à la retraite, père d'un enfant autiste, en désaccord avec les prises de position controversées de M. Zemmour au sujet des enfants en situation de handicap.

Le candidat a dénoncé cette semaine une "complaisance totale du monde politico-médiatique" vis-à-vis de ces agressions, et demandé "à l'Etat de sévir" et à ses militants "de faire preuve de vigilance dans leur magnifique mobilisation partout en France".

AFP avec AFP