Depuis Calais, Zemmour tape sur Macron et l'accuse d'imposer les "valeurs européennes"

Pas question de laisser passer son tour. Éric Zemmour a lui aussi voulu se faire entendre, après Jordan Bardella, Manon Aubry et Yannick Jadot qui ont ciblé directement Emmanuel Macron au Parlement européen, ce mercredi lors de son discours sur la présidence tournante de l'Union européenne.
En déplacement à Calais, notamment dans son ancienne "jungle", un lieu à forte valeur symbolique qui a rassemblé jusqu'à 10.000 migrants avant son démantèlement en 2016, le candidat à la présidentielle a porté un jugement sévère sur le rapport à l'Europe d'Emmanuel Macron.
"La technocratie à l’état pur enfin débarrassée du peuple"
"Il n'a pas le droit et la Commission de Bruxelles n'a pas le droit d'imposer les valeurs du progressisme occidental contemporain à des pays comme la Pologne et la Hongrie qui le refusent", a estimé l'ancien éditorialiste du Figaro qui a passé plusieurs jours à Budapest à l'automne dernier.
"L’Europe de Macron, c'est l'Europe sans la civilisation européenne, et c’est tous les défauts de la bureaucratie française étendus aux dimensions d’un continent. C’est la technocratie à l’état pur enfin débarrassée du peuple", a encore jugé le candidat du parti Reconquête.
Des juges qui "imposent leur vision idéologique"
Enfin, l'écrivain et candidat d'extrême droite a également regretté "l'éloge (...) de l'État de droit" d'Emmanuel Macron, "oubliant qu'il est devenu aujourd'hui le paravent du gouvernement des juges" qui veulent "nous imposer leur vision idéologique".
La pique vise aussi les magistrats qui l'ont condamné ce lundi pour provocation à la haine après des propos sur les mineurs isolés, lui infligeant une amende de 10.000 euros.
Son déplacement à Calais a été chahuté par des militants antifascistes, aux cris de "Zemmour, on ne veut pas de toi ici, repris de justice".