Municipales: le RN présente sa liste à Calais, Marie-Caroline Le Pen en 18e position

Le Rassemblement national a présenté lundi les membres de sa liste pour les municipales à Calais. En 18e position, Marie-Caroline Le Pen, soeur de Marine Le Pen, a promis de faire "le maximum" pour sa liste.

Le RN a présenté lundi sa liste "Calais pour vous!" conduite par Marc de Fleurian pour les municipales de mars prochain. Parmi ses colistiers, figure Marie-Caroline Le Pen, la soeur de Marine Le Pen, en 18e position sur la liste RN. 

"J'ai été un peu choquée par les injustices, par la vie de certains calaisiens qui sont abandonnés dans cette ville qui est une ville potentiellement riche, il y a beaucoup de gens pauvres et maltraités. Ca m'a poussée à m'investir un peu plus et à me mettre sur la liste de Calais pour vous", a expliqué la candidate sur BFM Grand Lille. 

La candidate s'est dit "ravie" de pouvoir faire profiter sa liste du patronyme Le Pen, qui est "un atout" selon elle.

"Bien sûr, oui, dans une ville où Marine Le Pen a fait 57%" au second tour de la présidentielle de 2017, "ce serait bête de dire que s'appeler Le Pen n'est pas un atout", a déclaré sa soeur aînée.

Dénonçant le bilan de la maire LR sortante, Natacha Bouchart, Marie-Caroline Le Pen a mis en garde les Calaisiens contre "l'immigration de transit" qui, selon elle, "peut se transformer en immigration de peuplement".

"C'est ce qu'il se passe en Seine-Saint-Denis par exemple et c'est irréversible (...) Ne croyez pas Mme Bouchart qui a été très ambiguë sur la question des migrants parce que je pense que le projet, c'est d'établir les migrants dans Calais", a-t-elle affirmé.

Pas en position éligible

En raison de sa position sur la liste RN, Marie-Caroline Le Pen, 60 ans, ne devrait être élue au conseil municipal que si cette liste l'emporte face notamment à celle de Natacha Bouchart, soutenue par LREM et favorite du scrutin.

Longtemps présentée comme celle qui pourrait succéder à son père Jean-Marie, Marie-Caroline Le Pen, qui s'était engagée très jeune au Front national, a été candidate aux législatives de 1997 dans les Yvelines. Pendant cette campagne, Jean-Marie Le Pen avait défrayé la chronique en s'en prenant physiquement, devant les caméras de télévision, à la candidate socialiste Annette Peulvast-Bergeal, qui l'avait ensuite emporté au second tour.

Carole Blanchard avec AFP