Municipales: Copé et Fillon partent à l’assaut de Strasbourg

Rassemblés autour de la candidate Fabienne Keller, Jean-François Copé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin tiendront un meeting commun, ce mercredi soir, pour tenter de faire basculer la ville à droite. Mais aussi pour afficher une unité que l’actualité a encore fragilisée.

Ce pourrait être le gros coup de la droite aux prochaines élections municipales. L’une des seules grandes villes qu’elle peut encore espérer rafler.

A Strasbourg (270.000 habitants), le maire sortant socialiste, Roland Ries part favori. Mais même si l'écart reste conséquent (un récent sondage donné le PS gagant à 49%, contre 42% pour la droite), l’UMP est bien décidée à jouer sa carte à fond. C’est donc dans cette ville que Jean-François Copé et François Fillon ont décidé de tenir un meeting commun ce mercredi, autour de la candidate Fabienne Keller, l’ancienne maire déchue en 2008.

Moins de deux ans après leur bataille fratricide pour la présidence de l’UMP, les deux hommes ont même appelé un autre ténor du parti à la rescousse, en la personne de Jean-Pierre Raffarin. Une tribune de poids, tout comme le symbole d’unité que souhaitent afficher les dirigeants de l’opposition, à l’heure où l’actualité met une nouvelle fois en avant les divisions en son sein.

Copé fragilisé

Jean-François Copé, visé personnellement par Le Point, qui l’accuse de favoritisme, n’a en effet recueilli qu’un timide soutien de la part des membres de l’UMP. De plus, le chef du parti de l’opposition devra sans doute composer avec les révélations des enregistrements de Nicolas Sarkozy par Patrick Buisson.

Plus globalement, l’UMP n’a pas su, depuis sa défaite de 2012, se restructurer pour redevenir une machine à gagner. Les sondages le montrent ainsi: si la droite pointe en tête au niveau national, on semble loin d’une vague bleue qui viendrait sanctionner le gouvernement actuel.

A Strasbourg, il s’agira donc de mettre entre parenthèses les problèmes internes et les antagonismes affichés régulièrement. "Ensemble, tout devient possible", scandaient-ils en 2007. Reste à savoir si le slogan est toujours d’actualité.

Yann Duvert