BFMTV
Elections Législatives 2024

Un vote des députés NFP pour désigner leur Premier ministre? Les communistes y sont favorables

placeholder video
Après de longues journées de négociations infructueuses sur l'identité du futur locataire de Matignon, les élus du groupe Gauche démocrate et républicaine "appellent à soumettre au vote des député.e.s du NFP la désignation d'un Premier ministre".

Après dix jours de discussions, le vote? Les composantes du Nouveau Front populaire n'ont toujours pas trouvé d'accord sur le nom de leur Premier ministre, la proposition d'Huguette Bello ayant été refusée par le PS et celle de Laurence Tubiana exclue par LFI. Les négociations "au consensus" n'ayant pas porté leur fruit, les députés communistes proposent de passer à une autre méthode.

"Il faut sortir par le haut, le vote des députés du Nouveau Front populaire pour désigner le futur Premier ministre est une solution", indique sur X Fabien Roussel, qui relaie leur communiqué.

Une position déjà portée par François Ruffin quelques heures plus tôt ce mardi 16 juillet sur BFMTV. Le député de la Somme appelait à "en cesser avec les apparatchiks et le cartel des partis".

Toujours sur X, le sénateur communiste Pierre Ouzoulias proposait même une réunion dans la salle du Jeu de paume, lieu célèbre pour le serment prononcé par les députés du Tiers état le 20 juin 1789, pour "sortir par le haut de cette situation macabre".

Le PS y était favorable pendant l'entre-deux-tours

Jusque-là, LFI, PCF, EELV et PS disaient vouloir désigner leur Premier ministre par "consensus": tout le monde discute et négocie jusqu'à trouver un nom qui convienne à tous les partis. Mais dix jours après avoir remporté les élections législatives, le Nouveau Front populaire n'a toujours pas tranché sur la personnalité à proposer à Emmanuel Macron pour briguer Matignon.

Au lendemain du second tour, Manuel Bompard rappelait "l'usage républicain": le Premier ministre doit appartenir à "la formation politique de la coalition qui dispose du plus grand nombre de députés".

"La discussion, elle doit se faire entre les différentes formations politiques de notre coalition. Ensuite, il y aura une proposition. Et bien évidemment, je souhaite que cette proposition fasse l'objet d'un accord auprès de l'ensemble de tous les députés, pas forcément par vote, ça peut être un consensus", a-t-il insisté.

Quant aux socialistes, Olivier Faure plaidait sur BFMTV dans l'entre-deux-tours pour un "vote". Le Premier secrétaire du PS y voyait "la seule façon d'arbitrer".

Des discussions dans les prochaines heures

Mais aucune force n'est majoritaire au sein de l'alliance. Sans accord avec le PCF et EELV, qui ont des effectifs plus réduits, un vote n'assure donc pas à un insoumis ou à un socialiste d'être élu.

Ce dimanche, cette méthode n'était pas plébiscitée par Marine Tondelier, cheffe des écologistes. "Quand vous faites un vote, s'il y a 51% des gens qui élisent quelqu'un qui énerve 49% des autres, ce n'est pas pratique", plaidait-elle au micro de France Inter.

Dans une publication sur X, Marine Tondelier appelait tard ce mardi 16 juillet à une rencontre dans les prochaines heures avec Olivier Faure, Manuel Bompard et Fabien Roussel. Avec la proposition des communistes inscrite à l'ordre du jour?

Une chose est certaine: LFI, EELV, PS et PCF partiront unis dans la course au Perchoir. Les quatre groupes de gauche "se sont mis d'accord" sur une candidature unique pour la présidence de l'Assemblée nationale, a confirmé Olivier Faure au micro de LCI. Aucun nom n'a été avancé par le Premier secrétaire du PS, mais ceux de l'écologiste Cyrielle Chatelain, du communiste André Chassaigne ou encore du socialiste Boris Vallaud ont été évoqués ces derniers jours.

Ariel Guez