"C'est une honte": Ruffin estime que les "dirigeants" de gauche "ne sont pas à la hauteur"

Les tractations à gauche durent trop même pour les membres du Nouveau Front populaire. Ces échanges infructueux pour la formation d'un Premier ministre ont été dénoncés ce mardi 16 juillet par François Ruffin, le député Picardie Debout de la 1ère circonscription de la Somme et ancien dissident insoumis.
"C'est une honte. Nos dirigeants ne sont pas à la hauteur des gens qui ont glissé un bulletin de gauche dans l'urne en y mettant un peu d'espoir", a déclaré le député qui siège désormais aux côtés du groupe Les Écologiste à l'Assemblée.
Il a appelé à "en cesser avec les apparatchiks et le cartel des partis", soutenant "un vote" des députés du Nouveau Front populaire pour choisir un nom pour Matignon.
Cette sortie agacée survient alors que deux potentielles candidates de la gauche à Matignon ont échoué à obtenir le feu vert des quatre partis dirigeants la coalition. C'est tout d'abord Huguette Bello, la présidente du Conseil régional de La Réunion, qui n'a pas obtenu le soutien du Parti Socialiste avant de "décliner l'offre".
Puis un autre nom a été mis sur la table, Laurence Tubiana, proposée par le PS, les Écologistes et le PCF. Mais cette hypothèse n'est pas soutenue par La France insoumise. Manuel Bompard, le coordinateur du parti de gauche, a jugé la proposition "pas sérieuse".
Des invectives au sein de la coalition
Outre la fracture sur la composition d'un potentiel gouvernement du Nouveau Front populaire, les membres de l'ensemble ont échangé ces dernières heures des attaques indirectes sur les réseaux sociaux. Un tweet de Sophia Chikirou, une proche de Jean-Luc Mélenchon, a ainsi déclenché un malaise. Elle y comparaît "le hollandisme" aux punaises de lit.
"Multiplier les procès d’intention et les attaques ciblées les uns envers les autres sur les réseaux sociaux: et ben non en fait! Je vois passer des propos qui me font honte. Vous avez le droit de ne pas être d’accord", a expliqué Marine Tondelier, la secrétaire nationale des verts, dans un "message de service", sans préciser à qui elle s'adressait.