Huguette Bello "décline l'offre" de devenir Première ministre au nom du Nouveau Front populaire

L'actuelle présidente de la région Réunion Huguette Bello lors d'un meeting LFI à Villepinte en Seine-Saint-Denis le 16 mars 2024 - Bertrand GUAY © 2019 AFP
Retour à la case départ. Huguette Bello annonce "décliner l'offre" de devenir Première ministre au nom du Nouveau Front populaire ce dimanche dans un communiqué. L'ancienne parlementaire et présidente du département de la Réunion avait été envisagée par le Parti communiste et par la France insoumise pour prendre la tête de l'exécutif, au nom du Nouveau Front populaire après les élections législatives anticipées.
Dans son communiqué, Huguette Bello dit "prendre acte" que sa candidature "ne fait pas l'objet d'un consensus entre toutes les composantes du Nouveau Front Populaire, et notamment qu'elle n'est pas soutenue par le Parti socialiste". "Dans ces conditions et soucieuse d'un accord rapide au sein du NFP, j'ai décidé de décliner sans plus attendre l'offre qui m'a été faite", a-t-elle ajouté.
Alors que le Nouveau Front populaire est le bloc politique qui a rassemblé le plus de députés élus à l'occasion des élections législatives anticipées, la gauche est toutefois loin de pouvoir bénéficier d'une majorité absolue. Les principales figures de la gauche appellent toutefois Emmanuel Macron à nommer un Premier ministre issu de leurs rangs, afin de former un gouvernement.
Une prérogative présidentielle
Insoumis, socialistes, communistes et écologistes ne parviennent pas pour le moment à se mettre d'accord sur un nom pour prendre la tête de l'exécutif et composer une équipe gouvernementale.
Quand bien même les forces de gauche se mettent d'accord sur le nom d'une personnalité pour devenir locataire de Matignon, il revient toutefois au chef de l'Etat de nommer son Premier ministre. Sans majorité claire, rien n'impose à Emmanuel Macron de nommer une personnalité du Nouveau Front populaire.
Le 18 juillet, l'Assemblée nationale doit se retrouver pour sa séance inaugurale. L'occasion de se compter pour les groupes parlementaires et d'y voir plus clair sur les rapports de force au Palais-Bourbon, avec la composition définitive des groupes politiques.