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Tractations à gauche: le PS ne valide pas la candidature Bello à Matignon et appelle à poursuivre les discussions

Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, le 7 décembre 2023 à Saint-Ouen

Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, le 7 décembre 2023 à Saint-Ouen - Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP

Au terme d'un conseil national ce samedi 13 juillet, le Parti socialiste n'a pas validé la candidature de la Réunionnaise Huguette Bello au poste de Première ministre, et appelle à poursuivre les discussions avec ses partenaires du NFP pour trouver un nom consensuel.

Le Conseil national du PS n'a pas validé samedi 13 juillet la candidature de la Réunionnaise Huguette Bello au poste de Première ministre, et appelle à poursuivre les discussions avec ses partenaires du Nouveau Front populaire pour trouver un nom consensuel, a-t-on appris auprès du parti.

"Aucun nom ne fait consensus entre nous à ce stade", note le secrétaire général du parti Pierre Jouvet dans une déclaration à l'AFP. Le PS, qui propose toujours la candidature de son premier secrétaire Olivier Faure, souhaite poursuivre les discussions avec ses partenaires, pour trouver un nom consensuel "d'ici le 18 juillet", date de l'ouverture de la législature, précise-t-il.

Le nom d'Olivier Faure maintenu

À l'issue d'une réunion en visio-conférence du Conseil national du PS, le parlement du parti, "le Parti socialiste est déterminé à trouver un nom qui fera consensus pour devenir le 1er ministre du Nouveau Front populaire qui sera proposé au président de la République", ajoute Pierre Jouvet.

Le PS maintient donc son choix d'une candidature de leur premier secrétaire Olivier Faure pour Matignon, ont précisé plusieurs sources socialistes.

Les cadres socialistes ont considéré que la candidature d'Olivier Faure "est toujours légitime", et ont rejeté l'hypothèse de celle de Huguette Bello, avancée depuis mercredi soir par le Parti communiste et appuyée par les Insoumis, a indiqué un membre du conseil national.

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Un participant aux négociations de ce samedi considère qu'au sein du PS, "on est  loin du consensus sur Bello". Au contraire, "beaucoup soutiennent Faure car ils trouvent le soutien à une LFiste improbable, dans le sens où Macron risque de refuser cette proposition… Cela reviendrait ainsi à "gâcher une chance à la gauche à gouverner" et "une chance pour le pays", selon cette même source. 

Samedi soir, un autre participant confiait à BFMTV que "beaucoup d'élus ont défendu le fait que la candidature de Bello n’est pas de nature à rassembler l’ensemble du NFP et à trouver le chemin qui permette la formation d’un gouvernement à même de fonctionner et surtout de mener une politique qui permette d’empêcher qu’au prochain coup le RN ne prenne pas le pouvoir".

Aucune décision prise chez les Ecologistes

Refusant de céder à "la pression" des Insoumis, qui affirment que seuls les socialistes refusent la candidature d'Huguette Bello, les socialistes clament avoir eu confirmation que les Ecologistes n'ont pas pris position non plus pour la Réunionnaise.

L'entourage de la patronne des Ecologistes Marine Tondelier a précisé à l'AFP qu'"aucune décision n'a été prise" chez eux. "On a besoin de temps collectif". La même source précise également que Marine Tondelier avait eu Huguette Bello vendredi au téléphone.

"On reste droit dans nos bottes, on ne peut défendre un scénario dont on sait qu'il ne mène à rien", indique le cadre socialiste cité plus haut.

"Nous avons toujours dit qu'il fallait un consensus donc on reprend les discussions", ajoute une autre source, indiquant que le PS se gardait la possibilité de proposer d'autres noms de personnalités socialistes ou sans étiquette.

Vendredi soir, le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon avait estimé que Mme Bello, qui préside la région La Réunion, était une "solution" et "coche de nombreuses cases" pour devenir Première ministre.

Anthony Lebbos et Jeanne Bulant avec AFP