Ukraine, Hamas... Glucksmann fixe ses "lignes rouges" à l'union de la gauche, "seule manière" de battre le RN

Raphaël Glucksmann à Paris le 9 juin 2024 - SAMEER AL-DOUMY / AFP
Un nouvel appel à l'union. Sur France Inter ce vendredi 14 juin, l'eurodéputé PS-Place publique Raphaël Glucksmann a une nouvelle fois martelé qu'il ne voulait pas que "le Rassemblement national (RN) gagne et gouverne ce pays" alors que le parti d'extrême-droite est donné favori pour les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochain.
"La seule manière c'est une union de la gauche. Nous avons une responsabilité historique, c'est ce qui m'a guidé", assure-t-il, justifiant son ralliement au Nouveau Front populaire.
Dures négociations
Dans un second temps, Raphaël Glucksmann a insisté sur le fait que ce rassemblement "ne pouvait pas se faire sans certaines clarifications et lignes rouges."
"Les négociations ont été dures. On a obtenu un engagement clair sur les livraisons d’armes en Ukraine et un soutien indéfectible à la résistance ukrainienne. On a obtenu que les attaques du 7 octobre soient qualifiés de massacre terroriste et un engagement clair dans la lutte contre l'antisémitisme. C’était les conditions. C’était difficile. Je suis devant vous sans aucun oubli", ajoute-t-il.
En ce qui concerne le candidat qui va représenter ce Nouveau Front populaire, l'eurodéputé estime que l'insoumis Jean-Luc Mélenchon "ne sera pas le candidat de la gauche". "Pour une raison simple: il faut quelqu'un qui fasse consensus", dit-il. "Ça va nécessairement être la figure la plus consensuelle", répète-t-il.
Selon un dernier sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, l'alliance des partis de gauche compte actuellement 28% d'intentions de vote. Elle est devancée par le RN qui culmine a 31%.