Législatives: les électeurs de l'Outre-mer appelés aux urnes ce samedi

Les Français de l'Outre-mer américain appelés à voter ce samedi - NICOLAS TUCAT / AFP
Comme lors de chaque élection, l’Outre-mer ouvre le bal. Et c’est Saint-Pierre et Miquelon qui a appelé ses électeurs à venir voter en premier ce samedi, un jour avant la métropole, pour le premier tour des élections législatives.
Ils seront suivis dans la journée par les Français de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, de Saint-Martin et Saint Barthélemy. Les électeurs de Polynésie française ont quant à eux été appelés aux urnes dès le weekend dernier pour des raisons d'organisation.
"Hâte que ça se termine"
C’est sous la pluie et dans le froid que les Français de Saint-Pierre et Miquelon ont commencé à voter. Cette collectivité située au large du Canada attend de voir se déplacer 4971 citoyens répartis dans quatre bureaux de vote différents.
Alors que le thermomètre n’affichait que 7 degrés en début de matinée et que le vent soufflait à 80km/heure, les premiers votants se sont rendus aux urnes. La plupart d’entre eux reconnaissant venir surtout "par habitude" ou "par devoir de citoyen". Plus encore, beaucoup ressentent la lassitude et ont "hâte que se termine" ce calendrier électoral chargé, débuté l’an dernier avec les primaires et qui s’est poursuivi avec les élections territoriales en mars puis avec la présidentielle des 23 avril et 7 mai derniers.
Faible participation attendue
La mobilisation devrait toutefois être moindre que pour l’élection présidentielle. Historiquement, les législatives attirent peu d’électeurs aux urnes. Lors de la législative partielle de 2014, moins d’un électeur sur deux s’était déplacé dans les bureaux de vote de Saint-Pierre et Miquelon. À l’époque, c’est Annick Girardin, déjà membre du gouvernement, qui avait été réélue dès le 1er tour avec 59,9% des voix.
À 52 ans, l’actuelle ministre des outre-mer, soutenue par la République en Marche, se représente sous l’étiquette PRG. En cas de victoire, elle assuré que c’est son suppléant Stéphane Claireaux, actuel député de l’archipel, qui siègerait à l’Assemblée nationale tandis qu’elle resterait au gouvernement. À l’inverse, une défaite lui ferait perdre son poste de ministre.
Pour éviter ce scénario, Annick Girardin devra battre ses quatre adversaires, à savoir Robert Langlois (France insoumise), le vice-président du conseil territorial Stéphane Lenormand (Archipel Demain), Roger Rode (Front national) et Denis Vigneau-Dugué (sans étiquette).