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Elections Législatives 2024

"Je l’ai vécue, je la vis": Gabriel Attal évoque l’homophobie dont il est victime

Olivier Faure et Gabriel Attal lors d'un débat télévisé sur France 2 le 27 juin 2024

Olivier Faure et Gabriel Attal lors d'un débat télévisé sur France 2 le 27 juin 2024 - DIMITAR DILKOFF / POOL / AFP

À trois jours du premier tour des élections législatives, des représentants des trois grands blocs favoris des sondages se sont affrontés lors d'un ultime débat télévisé. Gabriel Attal, Jordan Bardella et Olivier Faure s'y sont exprimés sur la lutte contre les discriminations.

"Je continuerai à me battre contre ces discriminations." Le Premier ministre Gabriel Attal s'est exprimé ce jeudi 27 juin lors d'un débat diffusé sur France 2 avec Jordan Bardella et Olivier Faure sur la lutte contre l'homophobie, dont il a révélé être toujours victime.

"L'homophobie, je l'ai vécue, je la vis. Ma chance, c'est que je me suis bien entouré et que je suis blindé", a confié Gabriel Attal, qui est le premier chef du gouvernement ouvertement homosexuel en France.

"Je pense aux jeunes Français qui ont peur. (...) Je veux leur dire que dans la société que je défends, tous les Français auront leur place. C'est ça pour moi la société française. Une République universaliste qui ne discrimine personne", a-t-il assuré.

"C'était une première utile"

Face à lui, le Premier secrétaire du PS l'a "remercié" d'avoir été "le premier Premier ministre à assumer son homosexualité".

"C'était un exemple pour toutes celles et ceux la masquent, ont peur de l'avouer. C'était une première utile", a-t-il déclaré sur France 2.

Si Olivier Faure a salué les propos de Gabriel Attal, il a "regretté" qu'Emmanuel Macron "ait considéré que la transphobie pouvait être un sujet de blague".

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Le représentant du Nouveau Front populaire durant ce débat a fait ici référence aux propos du chef de l'État, qui avait tancé la volonté "ubuesque" du Nouveau Front populaire de permettre aux personnes transgenres de "changer de sexe en mairie". "J'aimerais que toutes les différences soient acceptées (...) Il n'y a pas de Français de trop", a-t-il martelé.

"J'ai l'impression qu'on ne vit pas dans le même pays. La crainte de s'assumer, c'est un fait, et dans la France de 2024, c'est inacceptable. Mais il y a beaucoup de quartiers où en France, il ne fait pas bon naître ni juif, ni homosexuel, ni femme. Parce qu'on fait venir des gens qui rejettent toutes formes de différences", a pour sa part déclaré Jordan Bardella.

"Arrêtez de parler d'immigration en permanence!", a rétorqué Gabriel Attal.

Théo Putavy