François de Rugy soigne son CV pour briguer le perchoir de l'Assemblée

François de Rugy est bien parti pour l'emporter au second tour des législatives. - AFP
"Je suis très honoré que certains puissent penser à moi ou citer mon nom pour la présidence de l’Assemblée nationale". La phrase a été lâchée par François de Rugy, mercredi soir sur le plateau de Questions d’info, l’émission de LCP en partenariat avec Le Monde, l’AFP et Franceinfo.
Le député ex-EELV rallié à En Marche! n’a pas fait officiellement acte de candidature, mais ses propos ressemblaient fort à une offre de service.
Elu de Loire-Atlantique depuis 2007, il s’est dit prêt à "mettre (son) expérience au service" des nouveaux députés.
"J’aimerais bien qu’on parle du fonctionnement de l’Assemblée, et j’ai quelques idées en la matière", a-t-il fait valoir, en évoquant notamment "la question de la transparence, la lutte contre les conflits d’intérêt, l’utilisation des moyens alloués aux députés, la procédure parlementaire, ces navettes qui n’en finissent pas entre l’Assemblée et le Sénat".
"J’ai envie de changer les choses, je vous le confirme", a encore déclaré François de Rugy.
En passe d'être réélu
Selon les observateurs, l’ancien candidat à la primaire de la gauche fait partie des quelques favoris pour l’élection au "perchoir", qui aura lieu le 27 juin. Son point fort: l’élu nantais a du métier, lui qui a exercé les fonctions de coprésident du groupe écologiste et de vice-président de l’Assemblée nationale.
François de Rugy souffre en revanche d’un handicap: il se murmure qu’Emmanuel Macron envisagerait une femme à ce poste.
Il pourrait se déclarer après le deuxième tour des législatives, qu’il devrait remporter sans difficultés dimanche prochain. Avec 45,34% des voix récoltées au premier tour, il est en ballottage ultra-favorable.