"Ça nous motive!": dans le Calvados, les opposants d'Élisabeth Borne l'attendent de pied ferme

Bernard Cazeneuve à Cherbourg, Édouard Philippe au Havre, "ça a apporté un souffle, oui". Les habitants de la 6e circonscription du Calvados sont plutôt heureux de voir la candidate de la majorité à Matignon. Une fois élue, ils espèrent qu'Élisabeth Borne œuvrera en particulier pour leurs communes.
Du côté des autres candidats, on se prépare au combat en vue des 12 et 19 juin prochains. Jusqu'à peu, ils avaient une simple ministre à tenter de vaincre, c'est désormais la cheffe du gouvernement.
"Sa candidature aux législatives, je pense que c'est un parachutage", déplore auprès de BFMTV Valérie Dupont, candidate de Reconquête.
Poids politique contre ancrage local
"Elle (Elisabeth Borne, ndlr) n'est pas du tout du coin", fustige encore la représentante normande d'Éric Zemmour. "Même si elle évoque 'ses souvenirs' (...) elle n'habite pas là sur le terrain", explique-t-elle.
L’ancienne conseillère régionale de Basse-Normandie revendique, elle, "30 ans de vie politique au sein du RN". Et a quitté le parti de Marine Le Pen en 2011. Le candidat RN, Jean-Philippe Roy, ne s'est pour l'heure toujours pas exprimé.
Pour le candidat du rassemblement de la gauche, le défi est le bienvenu. "On a beaucoup plus de couverture médiatique à partir d'aujourd'hui, ce qui au fond est une bonne chose", se réjouit l'étudiant de 22 ans.
"Ça permet de mettre en lumière les problématiques de notre territoire rural qui n'a pas du tout été mis en lumière pendant la présidentielle", ajoute ce petit-fils d'agriculteur dont la famille habite la région depuis plusieurs générations. "Ça nous motive!", explique-t-il encore, "battre la Première ministre sur notre terre, ce serait un beau message!".
La Première ministre sera dans la région dès ce week-end. A priori, elle part favorite dans cette circonscription. Au premier tour de la présidentielle en avril dernier, Emmanuel Macron a explosé son score avec 30,8% contre 27,9 % au niveau national. Marine Le Pen a obtenu 26% des voix et Jean-Luc Mélenchon a obtenu 17,7 %. Un score un peu plus faible qu'au niveau national. Et Éric Zemmour a fini avec 4,8% des suffrages.