EDITO - Conférence de presse d'Emmanuel Macron: "Un rendez-vous inédit"

Le chef de l'État s'apprête à s'adresser aux Français lors d"une conférence de presse inédite de deux heures à l'Élysée, ce jeudi. Un rendez-vous crucial pour Emmanuel Macron, comme l'estiment nos éditorialistes politiques, car le président espère ainsi relancer son quinquennat, et mettre un terme à la crise des gilets jaunes.

Pouvoir d'achat, retraites, démocratie, décentralisation, environnement, santé, ruralité...: Emmanuel Macron est attendu sur de multiples dossiers ce jeudi lors de sa conférence de presse, dont certains très délicats comme la durée du temps de travail.

Cinq mois après le début des gilets jaunes, le chef de l'État va tenter de désamorcer la crise et d'entamer une nouvelle période, en annonçant des nouvelles mesures.

"Il doit retrouver la confiance", pour Bruno Jeudy

"L'enjeu principal c'est de relancer son quinquennat, de lancer un acte 2", estime Bruno Jeudy, éditorialiste politique. "Car depuis maintenant 150 jours, on vit au rythme des samedis de manifestation, du grand débat national, d'un pouvoir relativement empêché".
"Pour cela, il faut qu'il retrouve la confiance, qu'il offre des perspectives nouvelles et surtout qu'il précise les enjeux essentiels. À travers les mots et les postures qu'il va avoir, il faut qu'Emmanuel Macron arrive à dessiner un plan d'ensemble qui permette de s'adresser à davantage de gens qu'à son électorat".

"Un retour à la méthode de ses prédécesseurs"

"C'est la première conférence de presse solennelle à l'Élysée, de cette nature", souligne quant à lui l'éditorialiste politique Thierry Arnaud sur notre antenne ce mercredi soir. Cette conférence de presse, "inédite sous le quinquennat Macron", "c'est une façon de procéder beaucoup plus traditionnelle, plus Ancien Monde, une sorte de retour à la méthode de ses prédécesseurs", juge Thierry Arnaud.

• "Il faut que ça change, sinon l'exercice serait totalement vain et inutile", note encore notre éditorialiste. "Le mouvement (des gilets jaunes) a beau être en phase de déclin, c'est un président impopulaire. Et la difficulté supplémentaire pour lui, c'est que l'effet de surprise de ses annonces est un peu gommé car il y a eu de larges fuites" de l'allocution qu'il devait prononcer lundi dernier, jour de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame.

Jeanne Bulant