Démission d'Ismaël Emelien, conseiller spécial d'Emmanuel Macron

Ismaël Emelien - Image d'illustration - AFP
L'Elysée a confirmé ce lundi soir à BFMTV le départ d'Ismaël Emelien, conseiller spécial d'Emmanuel Macron à L'Elysée et mis en cause dans l'affaire Benalla. Selon une information initiale du Point, confirmée par BFMTV, le départ de ce dernier était acté depuis la mi-novembre et devrait être effectif le mois prochain.
Il a justifié sa démission par la prochaine parution d'un livre qu'il cosigne sur le progressisme, le chef de l'Etat ayant interdit à ses conseillers de publier pendant qu'ils sont en poste à l'Elysée.
"Par éthique personnelle, je me suis astreint en tant que conseiller spécial du président à un silence absolu qui n'est pas compatible avec la parution d'un tel ouvrage" a-t-il expliqué.
Ismaël Emelien a également affirmé, toujours au Point, qu'il restera à "l'entière disposition" d'Emmanuel Macron et qu'il continuera à l'aider. "Je poursuis le même combat, mais par d'autres chemins."
Cité par Benalla
L'ouvrage en question, dont le titre provisoire est "Le progrès ne tombe pas du ciel", sera publié fin mars chez Fayard d'après le JDD. Coécrit avec David Amiel, ce livre qui a pour vocation de théoriser "le Macronisme", a été relu intégralement par Emmanuel Macron. Selon un proche à BFMTV, les deux auteurs se sont inspirés de la démarche d’Alastair Campbell, stratège de Tony Blair qui avait écrit un livre sur le "Blairisme"."Ce livre va être très utile car le Macronisme a besoin d’être adossé à un fondement écrit" assure un conseiller.
Ce trentenaire très secret, l'un des plus proches collaborateur d'Emmanuel Macron, son stratège en chef et sa boîte à idées, est le second membre de la garde rapprochée du président à quitter l'Elysée depuis le début de l'année.
Avant lui Sylvain Fort, directeur de la communication et plume du président, autre pilier des débuts de la "Macronie", a annoncé début janvier son départ "pour raisons personnelles".
Ismaël Emelien a été mis en cause dans l'affaire Benalla depuis que l'ex-chargé de mission du président a affirmé à la police lui avoir transmis des vidéos obtenues illégalement après de la police, qui étaient censées le disculper dans le déroulé des violences du 1er mai.
Ces images s'étaient retrouvées peu après sur des comptes Twitter pro-Macron. Il a également été cité par Alexandre Benalla qui affirme avoir son soutien dans des enregistrements publiés récemment par Médiapart.