Ces tweets anti-Macron que les nouveaux ministres avaient postés

Pour constituer l'équipe du gouvernement remanié, Emmanuel Macron et Edouard Philippe ne se sont pas seulement tournés vers les rangs de La République en marche, ils ont également fait appel à des personnalités issues du Parti socialiste et des Républicains. Or, dans leurs anciennes vies, ces personnalités ont pu avoir des commentaires peu amènes à l'égard de l'actuel chef de l'Etat.

Ce mardi, après deux semaines d'attente, le remaniement a enfin été annoncé. Si quatre membres du gouvernement ont dû quitter leurs fonctions, quatre autres ont fait leur apparition. Et, comme l'a remarqué le Huffington Post, trois d'entre eux, Marc Fesneau, venu du MoDem, Franck Riester, venu d'Agir et ex-Les Républicains, et Didier Guillaume, issu du Parti socialiste, ont par le passé eu des sorties hostiles à Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux. 

"Hors sol"

Marc Fesneau, nouveau ministre chargé des Relations avec le Parlement, avait eu une "triste et désagréable impression de hors sol" en entendant le ministre de l'Economie Emmanuel Macron le 17 septembre 2017, alors qu'il était maire de la commune de Marchenoir, dans le Loir-et-Cher. Il ajoutait ensuite: "Quand les politiques manquent même jusqu'aux mots pour dire les maux". 

Didier Guillaume est désormais ministre de l'Agriculture. Mais, quand il était un sénateur socialiste proche de l'exécutif précédent, il n'hésitait pas à tancer Emmanuel Macron. Peu avant que celui-ci ne donne sa démission pour se lancer dans la campagne présidentielle, il assurait, le 13 juillet 2016, qu'il savait "ce qu'il devait à François Hollande".

Les reproches de Didier Guillaume 

Une fois Emmanuel Macron officiellement candidat à la présidentielle, Didier Guillaume avait dénoncé une "aventure personnelle", représentant pour lui "le choix de la victoire de la droite", comme en témoigne encore son compte Twitter. 

Le 30 août 2016, évoquant lui aussi le départ du gouvernement d'Emmanuel Macron, Franck Riester, alors député-maire de Coulommiers, en Seine-et-Marne, et devenu ce mardi ministre de la Culture, avait lâché ses coups. "La démission de Macron est bien logique vu son bilan catastrophique comme conseiller et ministre de l'économie", avait-il écrit. 

Visiblement, de l'eau a coulé sous les ponts des uns et des autres.

Robin Verner