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Carburant: pour Marine Le Pen, "le gouvernement n'a pas été capable d'anticiper"

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La cheffe du Rassemblement national s'en est pris au gouvernement sur la gestion de la crise des carburants, qui selon elle "n'a pas été capable d'anticiper".

Alors que la pénurie de carburants continue d'affecter le quotidien des Français, Marine Le Pen a interrogé la responsabilité du gouvernement dans la gestion du dossier.

"Il n'y a pas eu de gestion, c'est bien le problème", a déclaré la cheffe du Rassemblement national face à la presse, devant Matignon.

La présidente du RN était invitée par la Première ministre, ce vendredi soir, dans le cadre des consultations sur la réforme des retraites lancées avec les chefs de file de l'opposition.

"Un certain nombre de stations ont perdu la raison"

"Le gouvernement n'a rien anticipé, il n'a rien vu arriver!", a encore abondé Marine Le Pen. Selon elle, le gouvernement "se retrouve dans une situation où on l'attend. On attend qu'ils interviennent et il a mis des jours et des jours à prendre conscience que la situation était grave", a-t-elle pointé du doigt, rappellant qu'Olivier Véran avait assuré la semaine dernière qu'il n'y avait "pas de pénurie".

"J'ai exprimé qu'il y avait manifestement, en plus de la pénurie un problème de spéculation auquel le gouvernement a énormément tardé à s'attaquer. Donc il faut qu'il s'y attaque maintenant", fait-elle savoir.

"C'est très long, un certain nombre de stations ont perdu la raison", déplore la députée du Pas-de-Calais parlant "de prix inabordables à la pompe pour les Français". "Il faut vraiment que le gouvernement mette tout en oeuvre, parce qu'il n'a pas été capable d'anticiper. Il faut résoudre le problème dans des délais les plus brefs possible".

Vendredi, les salariés grévistes de TotalEnergies ont finalement reconduit vendredi leur mouvement sur l'ensemble des sites du groupe pétrolier, en dépit de la signature d'un accord sur des augmentations salariales conclu dans la nuit avec deux syndicats majoritaires.

En revanche, la grève a été levée successivement jeudi et vendredi dans les deux seules raffineries du groupe Esso-ExxonMobil en France, à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) puis à Gravenchon, en Normandie après la conclusion d'un accord salarial mardi. Mais il faudra "deux à trois semaines" pour retrouver une "situation de marche normale", a prévenu le groupe.

Pauline Boutin