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Blanquer favorable à l'uniforme à l'école, pas à sa généralisation

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Favorable au port de l'uniforme à l'école, Jean-Michel Blanquer souhaite cependant laisser aux collectivités locales l'initiative d'adopter cette pratique, à l'image du référendum local qui s'est déroulé ce week-end à Provins, en Seine-et-Marne.

"Oui mais." Interrogé ce dimanche dans BFM Politique sur le port de l'uniforme à l'école, après qu'un référendum local à Provins, en Seine-et-Marne, a donné une large majorité (62,4%) de "pour", Jean-Michel Blanquer a promu les vertus de cette pratique, expliquant cependant vouloir en laisser l'initiative aux collectivités locales.

"C'est un enjeu d’égalité entre les enfants. Aujourd’hui, les marques de vêtements, ça compte malheureusement beaucoup trop, avec tous les phénomènes matérialistes un peu stupides. Évidemment ce n’est pas du tout conforme à ce que l’on peut souhaiter pour l’école de la République. L’uniforme peut être une réponse. Je n’en fait pas l’alpha et l’oméga d’une politique éducative, mais dans certains cas ça peut être utile", a ainsi détaillé le ministre de l'Éducation nationale.

Le patron de la rue de Grenelle mise sur le "consensus local" pour répandre le port de l'uniforme, affirmant que "le jeu est ouvert". Pas question que l'Etat se saisisse du dossier, donc. "Je pense que ce serait la meilleure façon de ne pas accomplir ça", justifie Jean-Michel Blanquer. "Vous avez une série de personnes dont le métier est de créer du clivage. On n’a pas besoin de leur donner de prise."

Sanctions éducatives

Par ailleurs, le ministre, désireux de renforcer l'ordre au sein des établissements scolaires, a expliqué vouloir changer la nature des heures de retenue, et non les supprimer. "Quand une sanction doit être prise, elle est prise", a fermement insisté Jean-Michel Blanquer. "Ce qui est important, c'est d"avoir des sanctions éducatives."

"Il y a des heures de retenue. La question c’est le contenu de ces heures de retenue. Il faut qu’il y ait une sanction de nature éducative. Vous dégradez une table? Vous la restaurez. Vous insultez quelqu’un? Vous avez une heure sur le thème du respect d’autrui", a-t-il ainsi détaillé.

Le ministre de l'Éducation nationale espère ainsi instaurer une "société de la confiance" au sein de l'école. 

Louis Nadau