Attentats dans l'Aude: droite et extrême droite ont les mêmes arguments contre le gouvernement

Florian Philippot, Marine Le Pen et Laurent Wauquiez. - BFMTV
La chronique de leurs dissensions et de leurs disputes agite bien souvent l'actualité politique. Mais, s'agissant d'évoquer la lutte contre le terrorisme, après les attaques perpétrées par Radouane Lakdim à Carcassonne et Trèbes, les ténors de la droite et de l'extrême droite semblent parler d'une seule voix.
Ce lundi matin, Laurent Wauquiez a d'abord lancé: "On ne vaincra pas l'ennemi à coup de 'pas d'amalgame' et de beaux discours (...) Les Français peuvent être légitimement en colère". Le chef des Républicains a ensuite égrené les mesures qu'il appelle de ses vœux: le retour de l'état d'urgence, l'internement des fichés S français "les plus dangereux", et l'expulsion hors du territoire des fichés S étrangers.
Marine Le Pen et Florian Philippot à nouveau d'accord
Marine Le Pen, présidente du Front national, qui a notamment appelé à la démission du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, a employé des termes très voisins au micro de Jean-Jacques Bourdin ce lundi sur BFMTV et RMC. "Je suis pour un principe de prévention, de précaution, c’est pourquoi je réclame depuis des années que les fichés S étrangers soient immédiatement expulsés de notre territoire. S’ils sont binationaux, il faut qu’ils soient déchus de la nationalité française et expulsés", a-t-elle jugé.
Concernant les ressortissants français inscrits dans ce même registre sensible, elle a déclaré: "S’ils ne sont que Français, qu’ils fassent l’objet des foudres de l’article 411-4 du code pénal sur l’intelligence avec l’ennemi." Marine Le Pen n'a pas directement demandé le rétablissement de l'état d'urgence mais elle a dit tout le mal qu'elle pensait de la présente loi sur la sécurité intérieure: "La loi sur la sécurité intérieure est nulle, elle ne sert à rien".
Si au sujet de l'Europe et l'économie, Marine Le Pen et son ancien bras droit, Florian Philippot, se sont écartés l'un de l'autre, le second a paru sur la même longueur d'onde que la première après les drames audois. Sur Twitter, le président des Patriotes a en effet réclamé la déchéance de nationalité pour les binationaux impliqués dans des actes terroristes et l'expulsion des étrangers fichés S.
Nicolas Dupont-Aignan au diapason