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Politique

Attentat en Isère: Estrosi y voit une preuve de la "présence d'une 5e colonne en France"

Le député-maire de Nice, Christian Estrosi, en mars 2014.

Le député-maire de Nice, Christian Estrosi, en mars 2014. - Valéry Hache - AFP

L'attaque ciblant vendredi une usine de Saint-Quentin-Fallavier et pour laquelle le parquet antiterroriste de Paris a été saisi, a suscité une vive émotion. Elle a aussi ravivé les tensions, six mois après les attentats de janvier et juste après que la loi renseignement a été définitivement adoptée.

La mort d'un homme, décapité, et la blessure de plusieurs personnes, vendredi en Isère au cours de ce qui a été qualifié par le président de la république "d'attaque de nature terroriste", a ravivé les tensions dans une société française encore traumatisée par les attentats de Paris, en janvier dernier. Si la violences de ces actes perpétrés dans une usine de gaz industriels de Saint-Quentin-Fallavier a d'abord suscité l'effroi. Certains y ont aussi vu un encouragement à renforcer la répression et la surveillance, alors que la loi sur le renseignement vient d'être définitivement adoptée. Pas sûr en revanche, au vu de certaines réactions, que le message de François Hollande selon lequel "l'émotion ne doit pas être la seule réponse" ait été entendu.

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> La preuve de "la présence d'une 5e colonne"

Christian Estrosi, député Les Républicains de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes a été l'un des premiers à réagir: "Si l'auteur est vérifié, cet acte terrifiant et dramatique, qui vient de se dérouler en Isère, confirme une fois de plus, la présence d'une cinquième colonne sur notre territoire".

Pour le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, "cet acte confirme les craintes que nous avions. Plus que jamais la fermeté doit s'imposer"

> La loi sur le renseignement légitimée?

Pour Christophe Castaner, député socialiste des Alpes-de-Haute-Provence, les faits légitiment un peu plus la loi sur le renseignement récemment adoptée.

> Une ironie qui pourrait avoir du mal à passer

Pierre Gentillet, président des Jeunes Pop, choisit de manier avec ironie une remarque dont la portée exacte mériterait d'être débattue.

Au risque, là aussi, de jeter de l'huile sur le feu, le maire de Béziers Robert Ménard prend le pari que l'auteur de ces actes "qui aurait déployé un drapeau de Daesh", sera "présenté comme un déséquilibré".

> Le Front national condamne l'"horreur islamiste"

Par un communiqué, la présidente du FN, Marine Le Pen condamne "l'horreur islamiste a de nouveau frappé notre pays". Selon elle, "cette horreur a franchi une nouvelle étape dans la barbarie, avec la décapitation d'une personne à proximité de l'usine de gaz Air Products". Elle exprime aussi sa solidarité aux familles, demande des "mesures fermes" dont "le rétablissement de nos frontières naitonales".

Gilbert Collard, député Rassemblement Bleu Marine déplore, ironique, "l'inefficacité" des services de renseignement français et pique Manuel Valls qui vient d'ordonner une vigilance renforcée sur tous les sites sensibles de la région Rhône-Alpes et à Bernard Cazeneuve "pèlerin des attentats prévisibles et jamais empêchés".

> "L'horreur ne doit pas céder à la peur"

D'autres réactions à droite comme à gauche peuvent aussi d'être relevées. Ainsi celle, d'Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale EELV: "Face à la folie meurtrière, colère et dégoût. Solidarité avec les victimes et leurs familles. Ne laissons pas gagner la haine."

Laurent Wauquiez, secrétaire général des Républicains (LR) a également réagi: "L'Etat doit la plus grande protection aux citoyens devant la menace terroriste, qui a frappé l'Isère. L'horreur ne doit pas céder à la peur".

Alain Juppé, maire LR de Bordeaux twette également: "La menace terroriste est maximum. L'attentat en Isère nous le rappelle hélas! L'État doit tout mettre en oeuvre pour protéger ses citoyens".

Dans la même veine, Nicolas Sarkozy a, par communiqué, affirmé que "jamais la République ne cèdera face à la barbarie terroriste". "Par son message, sa mise en scène macabre et sanglante, le ou les auteurs de cet attentat ont déclaré la guerre non seulement à la République et à la démocratie mais à la civilisation", poursuit l'ancien président.

Pour le député Les Républicains (LR) et ancien Premier ministre François Fillon: "La menace terroriste est toujours là. La France doit serrer les dents et les rangs. Sa vigilance doit être maximale et sa fermeté implacable."

> Le Parti socialiste ne veut "pas d'amalgames" 

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste appelle pour sa part à ne pas pratiquer d'"amalgames". "Ne jouons par sur les peurs", lance-t-il.

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Education nationale a aussi déclaré: "Face au terrorisme, plus que jamais, restons unis et mobilisés. En ces instants, je pense à la famille et aux proches de la victime."

> Bruno Le Maire demande une résolution des Nations unies

Le député de l'Eure Bruno Le Maire, après avoir dénoncé la "barbarie", "demande à nouveau que la diplomatie française prenne l'initiative d'une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies appelant au recours à la force contre Daesh". "Nous ne pouvons pas laisser la Syrie devenir le sanctuaire et la base arrière de l’islamisme radical au Moyen-Orient", conclut-il.

D. N.