BFMTV
Politique

Attaque au couteau à Paris: des cadres FN créent la polémique en liant terrorisme et la chanson Mercy

Stéphane Ravier, sénateur FN des Bouches-du-Rhône, le 28 septembre 2004 à Marseille

Stéphane Ravier, sénateur FN des Bouches-du-Rhône, le 28 septembre 2004 à Marseille - BERTRAND LANGLOIS / AFP

Stéphane Ravier et David Rachline, entre autres, ont réagi à l'attaque au couteau survenue à Paris samedi soir, en la reliant à la chanson Mercy qui représentait en même temps la France à l'Eurovision.

C'est un amalgame qui ne passe pas. Plusieurs cadres du FN ont réagi sur Twitter ce samedi soir après l'attaque au couteau perpétrée à Paris, qui a fait un mort et plusieurs blessés. Alors que certains ont demandé plus "d'actes" au gouvernement pour lutter contre le terrorisme, d'autres ont préféré faire une référence à l'Eurovision, qui se déroulait au même moment.

"#NonMercy"

Frédéric Boccaletti, président du groupe FN au Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, est le premier à avoir relié l'attaque à la chanson Mercy, interprétée par le duo Madame-Monsieur qui représentait la France pendant le concours. Une chanson qui raconte l'histoire d'une petite fille née sur un bateau de migrants, au milieu de la Méditerranée. Et qui "culpabilise" les Français selon le cadre FN, "pendant que l'horreur islamiste frappe à nouveau".

Pour Stéphane Ravier, sénateur FN des Bouches-du-Rhône, Mercy encourage "l'immigration massive". "Ils sont prêts à sacrifier les peuples pour soulager leur bonne conscience de bobo!", a-t-il ajouté, en utilisant le hashtag #NonMercy.

"Conséquences dramatiques" d'une "utopie multiculturaliste"

Le maire de Fréjus David Rachline en a rajouté une couche quelques minutes plus tard, en dénonçant "les membres du showbiz dégoulinants de bons sentiments, qui profitent de chaque occasion pour diffuser leur propagande".

De nombreux liens entre l'attaque survenue à Paris et la chanson, qui n'ont pas manqué d'indigner les internautes et les politiques, notamment de la majorité. A l'image de Pieyre-Alexandre Anglade, député LaREM, qui a dénoncé un "amalgame minable et pitoyable".

Céline Penicaud