Attaque à la Préfecture de police: Christophe Castaner sera entendu ce jeudi au Sénat

Christophe Castaner et Laurent Nunez le lundi 30 septembre 2019. (Photo d'illustration) - Eric Feferberg - AFP
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner sera entendu jeudi par la commission des Lois du Sénat, une semaine après l'attaque qui a fait quatre morts à la Préfecture de police, selon un communiqué du Sénat diffusé ce lundi.
Le ministre sera interrogé sur les conditions et les conséquences de l'attaque
La commission, présidée par le sénateur LR Philippe Bas, s'intéressera aux "conditions ayant permis le déroulement" de cette attaque, aux "éléments relatifs à la radicalisation de (son) auteur" et aux "signes qui auraient pu faire apparaître cette radicalisation dans le cadre professionnel".
Elle interrogera le ministre sur "les conséquences qui en ont été tirées" et "sur les mesures administratives prises ou envisagées à l'égard des individus qui ont contribué à cette radicalisation".
Seront également abordés "la nature, l'objet et le calendrier des missions d'inspection décidées par les pouvoirs publics, et plus généralement les dispositions prises par le gouvernement, à la lumière notamment des travaux de contrôle parlementaire déjà réalisés, relatifs à la détection des agents radicalisés dans les administrations et aux mesures de protection des services publics contre les risques que représentent ces agents".
L'audition au Sénat ne portera pas sur l'enquête anti-terroriste
Après la tuerie de la Préfecture de police, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé dimanche le lancement de deux missions sur la détection d'éventuels signes de radicalisation islamiste d'agents chargés de la lutte antiterroriste. L'audition de Christophe Castaner devant la commission des Lois du Sénat, à partir de 9 heures, sera ouverte à la presse.
Elle "ne portera ni sur le champ des investigations conduites par le procureur national antiterroriste, qui relèvent de la seule autorité judiciaire, ni sur les faits et décisions relevant du secret de la défense nationale et du secret des procédures et méthodes des services spécialisés de renseignement", précise le communiqué. Le contrôle par le Parlement de ces derniers est exercé par la délégation parlementaire au renseignement, couverte par le secret défense. Celle-ci entendra le ministre de l'Intérieur mardi, à huis clos.