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Politique

Après ses critiques, Ménard rappelé à l'ordre par le Front national

Robert Ménard

Robert Ménard - PASCAL GUYOT / AFP

Le Front national riposte aux critiques de Robert Ménard par la menace électorale.

Robert Ménard n'a jamais tu ses critiques après les échecs du Front national aux élections présidentielle et législatives. Le maire de Béziers, élu grâce à l'investiture du parti d'extrême droite, a même fait part, dans une "lettre ouverte à [s]es amis du Front national", à ses doutes quant à la capacité de Marine Le Pen à prendre le pouvoir. Toutefois, s'il veut conserver le soutien du FN, il ne faudrait pas que Robert Ménard pousse le bouchon trop loin.

C'est du moins le message adressé à l'édile ce lundi dans Le Figaro par Jean-Lin Lacapelle, secrétaire national aux fédérations et à l'implantation du FN et proche de "Marine". L'appel au calme est assorti d'une menace électorale à peine voilée.

"Ménard et le parti sont dans une alliance, pas une conjugaison. Après le temps de l'alliance, il doit y avoir le temps de la reconnaissance", explique le "nettoyeur" du FN. […] L'alliance pour les prochaines municipales n'est pas acquise !"

Querelle de lignes

Jusqu'ici, les sorties du franc-tireur provoquaient surtout les ripostes de Florian Philippot, principale cible de Robert Ménard lorsque ce dernier invitait par exemple le Front national à "abandonner la défroque gauchisante qui voit Marine Le Pen plaider à la manière d’un cégétiste sur les questions sociales".

Mais, en remettant en cause le leadership de Marine Le Pen - "on est en droit de s’interroger: (...) est-elle aujourd’hui en position de porter le FN au pouvoir?" écrivait Robert Ménard dans sa récente missive -, le fondateur de Reporters sans frontières se rapproche de plus en plus d'une ligne rouge à ne pas franchir pour les cadres frontistes. D'ici 2020, le maire de Béziers a encore largement le temps de se racheter une conduite. À moins que le FN n'ait explosé d'ici là

Louis Nadau