Anne Hidalgo veut s'inspirer de l'"exemple" d'Olaf Scholz

La candidate PS à la présidentielle, Anne Hidalgo, en meeting à Perpignan le 12 décembre 2021 - Lionel BONAVENTURE © 2019 AFP
La candidate du PS à la présidentielle française Anne Hidalgo a affirmé jeudi à Bruxelles vouloir s'inspirer de l'"exemple" du social-démocrate allemand Olaf Scholz, devenu chancelier la semaine dernière malgré des sondages longtemps défavorables. "Je prends beaucoup exemple sur ce qui a été fait en Allemagne", a assuré la maire de Paris à l'AFP à l'occasion d'une réunion du conseil du Parti socialiste européen.
"Olaf Scholz, pendant des mois et des mois, était aussi dans une campagne qui laissait entendre que finalement les sociaux-démocrates n'apportaient rien", a-t-elle développé.
"Souvenez-vous comment, notamment après l'été, sa campagne a été en fait entendue par ses concitoyens", a souligné Anne Hidalgo, créditée de 3 à 5% des intentions de vote à moins de quatre mois du premier tour de l'élection présidentielle.
Dialogues européens
Marginalisé dans son propre parti il y a encore deux ans et longtemps donné battu dans les sondages, Olaf Scholz a finalement remporté les législatives de septembre en Allemagne.
Depuis la semaine dernière, il dirige un attelage gouvernemental inédit, composé des sociaux-démocrates, des Verts et des libéraux. Outre le chancelier allemand, Anne Hidalgo a échangé à Bruxelles avec le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, le commissaire européen Paolo Gentiloni et l'ancien chef du gouvernement italien Enrico Letta.
Un appel à Jadot
La maire de Paris a par ailleurs appelé le candidat écologiste à l'Elysée Yannick Jadot à prendre le "risque" de participer à une primaire de la gauche, pour laquelle elle plaide sans succès depuis une semaine.
"La seule façon authentique, dynamique, de créer aussi un élan auprès des Français, c'est l'élection", a-t-elle lancé à l'adresse de Yannick Jadot, vainqueur d'une primaire organisée par les écologistes en septembre mais coincé entre 6 et 8% des intentions de vote.
"Je veux travailler avec les socialistes et tous les progressistes, travaillons à un projet commun", avait affirmé le candidat écologiste mardi sur notre antenne, tout en écartant l'idée de se soumettre à une nouvelle primaire. Un appel entre les deux candidats mardi soir n'avait pas davantage permis de rapprocher leurs positions.