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Politique

Affaire Solère-Urvoas: "inacceptable" pour Castaner

Christophe Castaner

Christophe Castaner - LUDOVIC MARIN / AFP

Après les révélations du Canard enchaîné sur une possible violation du secret de l'enquête par Jean-Jacques Urvoas et Thierry Solère, le patron de LREM prend ses distances avec le député, nouveau venu du mouvement présidentiel.

Thierry Solère risque de ne pas rester longtemps à La République en marche. Ce jeudi, le patron du parti, Christophe Castaner, a placé le transfuge des Républicains sur la sellette. Le Canard enchaîné a révélé mercredi que Thierry Solère avait été informé par l'ancien garde des Sceaux Jean-Jacques de l'avancée d'une enquête pour fraude fiscale le concernant, à sa demande. Invité de LCI, "Casta" a nettement pris ses distances avec le député des Hauts-de-Seine:

"L’affaire elle-même, si elle est confirmée, est extrêmement grave. On ne peut pas accepter ce genre de pratique. C’est un discrédit sur la fonction même de garde des Sceaux. Le fait d’oser demander au garde des Sceaux des renseignements personnels est un vrai problème", a-t-il ainsi déclaré. 

Et d'ajouter: "C’est totalement inacceptable. Ce n’est pas moral, ce n’est pas éthique, et c’est une faute de droit."

Commission d'éthique

L'horizon de Thierry Solère au sein de LREM s'est assombri.

"Si l'affaire est avérée, Thierry Solère, qui n’a aucune responsabilité au sein de La République en marche, n’a pas vocation à en avoir", a précisé Christophe Castaner.

Avec cette affaire, Thierry Solère joue très probablement sa place au sein du mouvement. Le délégué général de LREM a déjà esquissé les suites possibles pour l'organisateur de la primaire de la droite:

"Je ne suis pas dans la chasse aux sorcières. Nous avons une commission d’éthique, elle sera saisie. C’est grave. L’adhésion à un mouvement est quelque chose de libre, si vous commettez une faute, on saisit la commission d’éthique, qui va juger la faute et peut dire: ‘Vous n’avez plus votre place.’"

Difficile à avaler pour celui qui s'imaginait volontiers ministre dans l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle. 

Louis Nadau