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Affaire Benalla: Corbière désigne Macron comme "le coupable"

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Alexis Corbière, député La France insoumise de Seine-Saint-Denis et porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, était ce mercredi matin l'invité d'Apolline de Malherbe sur BFMTV.

Invité mercredi matin sur BFMTV au lendemain du rejet des deux motions de censure examinées à l'Assemblée nationale, Alexis Corbière justifie ces initiatives de l'opposition: "C'était le seul outil que nous avions pour contraindre le gouvernement à venir s'expliquer devant l'Assemblée. Dans un premier temps, ils ne voulaient même pas rentrer dans l'hémicycle".

Dans l'affaire Benalla, "le coupable, c'est Emmanuel Macron, et il n'est pas là", dénonce l'élu de Seine-Saint-Denis. "On s'en est pris au gouvernement et je ne le regrette pas, mais il (Emmanuel Macron, NDLR) est le grand absent de la journée" de mardi.

"De quoi Benalla est-il le nom, si ce n'est des pratiques les plus détestables de la Ve République?", accuse le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon. "Il faut en finir avec le présidentialisme, cet homme a agi avec la couverture de la présidence de la République, cherchant manifestement à mettre en place une hiérarchie parallèle".

La "boîte noire" de l'Elysée

"Dans ce pays, on peut, à partir du moment où on se réclame du prince, du monarque présidentiel, faire des choses qui échappent à toute forme de hiérarchie", résume Alexis Corbière en livrant sa perception de l'affaire Benalla. "Quand vous êtes un conseiller du président, vous pouvez venir au milieu des forces de l'ordre, faire une interpellation, même les forces de l'ordre qui vous voient le faire ne vont pas réagir, parce que vous êtes un conseiller du président de la République, parce que c'est une boîte noire".

"Il y a au moins dix personnes qui travaillent à l'Elysée qui sont hors de toute hiérarchie, en dehors de tout radar. On ne sait pas très bien ce qu'ils font, c'est comme ça", affirme Alexis Corbière. Mais "ce qui est grave, c'est que ce qu'a fait cet homme doit être puni par la loi, le président de la République était au courant, et ne l'a pas dit à la justice. Parce qu'on est un conseiller du président, on peut échapper à la loi, ça c'est possible en Ve République. Je ne veux pas de ce système".

Le député insoumis ne croit pas aux récentes justifications d'Alexandre Benalla dans une interview télévisée: "Le jeune homme bien mis avec une cravate et des petites lunettes rondes qui est venu la larme à l'oeil sur TF1 dire 'j'ai défendu les forces de police', tout ça est un gros fake, et dans cette affaire, c'est une sacrée bande de menteurs", assène Alexis Corbière.

A.L.M.