Vidéo de violence policière: "une image choquante", estime le préfet de police

Une enquête a été ouverte par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion ce jeudi d’une vidéo montrant un policer frapper au visage un lycéen. A l’instar de Bernard Cazeneuve, le préfet de police de Paris a estimé cette image "choquante" ce vendredi au micro de BFMTV. Michel Cadot a également remarqué que le jeune semblait "maîtrisé" par les policiers.

"Mais ce n’est qu’un moment d’un processus qu’il faut que l’enquête clarifie", a-t-il néanmoins tempéré. Avant cet incident, "il y a eu des jets de projectiles et des agressions contre les forces de police", a tenu à rappeler le préfet de police.

"Les libertés d’expression et de manifestation doivent être respectées. Mais il faut qu’elles se fassent sans mettre en péril les personnes ou les biens", a-t-il indiqué, faisant notamment référence aux interpellations lors des manifestations de lycéens et d’étudiants contre la loi Travail ce jeudi.

"Si les faits, tels qu’ils apparaissent sur cette vidéo, étaient confirmés, nous prendrions toutes les dispositions administratives qui s’imposent. Plus tôt dans la matinée, le secrétaire général SGP Police-FO, Nicolas Comte, a indiqué que son collègue risquait "des sanctions pénales pour violences illégitimes" ainsi qu’une "révocation".

Par ailleurs, ce vendredi midi, des jeunes s’en sont pris à deux commissariats parisiens pour dénoncer le traitement subi par leur camarade.

P. P.