BFMTV
Police-Justice

"Une personne souriante": qui était la lycéenne tuée dans l'attaque au couteau à Nantes?

placeholder video
Une élève du collège-lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides a perdu la vie dans l'attaque au couteau perpétrée par un élève de l'établissement, interné en psychiatrie.

"C'était une personne souriante, qui ne cherchait pas les problèmes." Au lendemain de l'attaque au couteau dans le collège-lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides, l'émotion est vive dans l'établissement, où doit se tenir un rassemblement de soutien ce vendredi 25 avril dans l'après-midi.

Quatre personnes ont été attaquées au couteau par un adolescent de 16 ans, l'une d'elles n'a pas survécu à ses blessures. Selon une autre élève du lycée privé catholique interrogée sur BFMTV, la jeune victime était "une personne souriante, qui ne cherchait pas les problèmes".

Elle décrit "une fille comme nous, qui vivait comme nous. On est vraiment touchés, ça aurait pu être nous." "Il ne faut pas qu'on l'assimile qu'à ça, c'était surtout une personne souriante, qui voulait que du bien autour d'elle", ajoute la jeune femme, qui écrit l'élève tuée comme "un peu timide, un peu réservée".

Tous les soirs dans Le Titre à la Une, découvrez ce qui se cache derrière les gros titres. Zacharie Legros vous raconte une histoire, un récit de vie, avec aussi le témoignage intime de celles et ceux qui font l'actualité.
"La violence peut frapper partout": un adolescent poignarde 4 élèves dans un lycée privé de Nantes
13:24

Dans un message posté sur les réseaux sociaux et relayé sur Instagram par le Comité des élèves de l'établissement, le père de l'élève assassinée a exprimé le souhait de ne pas divulguer l'identité de la victime, ni de photos d'elle, pour "préserver son image telle que nous avons tous pu la connaître" et que son souvenir "ne soit pas seulement lié à cette tragédie".

"Pas de déception amoureuse"

D'après nos informations, des élèves auditionnés par les enquêteurs auraient raconté que lors d'un voyage scolaire, Justin P. avait voulu se rapprocher de la lycéenne tuée. Cette dernière aurait, selon eux, refusé ses avances.

Des témoignages contredits par les enquêteurs. "En l'état il n'y a pas d'élément déclencheur qui permette de comprendre" le geste du lycéen, explique le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, lors de sa conférence de presse vendredi en début de soirée.

"Le concept de déception amoureuse n'est pas le concept qu'il avance lui-même", ajoute-t-il. Le mis en cause connaissait la lycéenne depuis "un séjour scolaire à Rome". "Elle était la seule personne de ce lycée et de ses connaissances avec laquelle il pouvait avoir un dialogue qu’il estimait, lui, être de qualité. Ce n’est pas un hasard qu’il s’en prend à elle", détaille le procureur.

Et d'insister: "il n'y a pas, en l'état, de déception amoureuse au sens où on l'entend. Il n'a pas fait part de sentiments autres que cette jeune fille était agréable avec lui".

Alexandra Gonzalez avec Maxime Cliet Ruzza