Olivier Falorni: "Les réseaux sociaux se contrefichent de la propagande de Daesh"

Olivier Falorni invité de BFM Story, mercredi 20 juillet - BFMTV
Pour se financer, Daesh s'appuie sur des ressources naturelles comme le pétrole, le gaz ou le phosphate ainsi que sur l'agriculture et l'industrie du ciment. Mais l'Etat islamique, touché par les raids aériens de la coalition, est contraint de modifier son mode de fonctionnement, plus proche de celui d'une mafia que d'un Etat. "Daesh perd du terrain géographiquement et financièrement. C'est une des conséquences des raids mais faute de ressources suffisamment importantes, il est de plus en plus dans l'extorsion. C'est pour ça que je parle de mafia. Aujourd'hui il y a un pseudo-système fiscal, qui est du racket et qui augmente de plus en plus", explique Olivier Falorni.
"Un terrorisme low cost"
Selon le rapport d'enquête, l'attentat du Bataclan aurait coûté 40.000 euros. Ceux de Magnanville et de Nice, quasiment autofinancés, ont coûté encore moins cher aux terroristes. Olivier Falorni y voit une conséquence du recul de Daesh sur le plan militaire. "Avec le recul sur le plan militaire, on peut penser que Daesh est affaibli mais ça entraîne une démarche encore plus jusqu'au-boutiste qui amène à ces formes de terrorisme horizontal qu'on a vu à Magnanville et à Nice. On fait appel à des soldats du califat qui s'autoradicalisent en occident et qui financent leurs propres attentats".
Le rôle des réseaux sociaux pointé du doigt
Sur BFMTV, le député s'est montré particulièrement remonté contre les réseaux sociaux, pointant leur passivité face à la propagande de Daesh. La commission d'enquête a pu auditionner les 100 personnes chargés de contrôler tout le flux mondial qui circule sur Twitter, sans grand résultat, au grand dam d'Olivier Falorni.
L'élu dénonce un scandale: "On les a auditionnés et, avec un certain mépris, ils nous ont dit que leur siège était aux Etats-Unis, c'est la liberté individuelle absolue du système américain, on ne peut rien faire". Olivier Falorni qualifie les réseaux sociaux de proto-Etats complices, juge-t-il, de la propagande de Daesh.