Lutte contre Daesh: les dates-clés de l'intervention française en Irak et en Syrie

Des Rafale de l'armée de l'air française le 24 février dernier, avant une mission en Irak. - Patrick Baz - AFP
François Hollande a ouvert la voie lundi à des frappes aériennes françaises contre le groupe État islamique en Syrie, mais a écarté tout envoi de troupes au sol, estimant que ce serait "inconséquent et irréaliste".
Retour sur les moments-clés de l'intervention française contre Daesh, qui a débuté il y a un peu moins d'un an sur le territoire irakien.
18 septembre 2014: la France rejoint la coalition anti-jihad
François Hollande annonce sa décision de répondre favorablement à la demande de "soutien aérien" formulée par l'Irak dans la lutte contre Daesh. Mais, précise-t-il, "nous n'irons pas au-delà, il n'y aura pas de troupes au sol et nous n'interviendrons qu'en Irak" et non en Syrie.
Le 8 août, les États-Unis s'étaient directement impliqués en Irak en bombardant des positions des jihadistes qui menacent le Kurdistan irakien et des milliers de chrétiens et Yazidis, avant de lancer le 5 septembre une coalition anti-jihadistes.
19 septembre 2014: les premiers raids français en Irak
Les chasseurs français lancent leurs premiers raids contre des positions du groupe dans le nord de l'Irak. L'opération est baptisée "Chammal", du nom d'un vent du nord-ouest de ce pays. Depuis le début de la semaine, les appareils français basés à Al-Dhafra, aux Émirats arabes unis (EAU), conduisaient des missions de reconnaissance au-dessus de l'Irak pour identifier les cibles potentielles.
24 octobre 2014: un centre d'entraînement terroriste détruit
Les forces de la coalition, dont les forces françaises, frappent et détruisent un centre d'entraînement de l'EI dans la région de Kirkouk (nord). C'est la première participation des forces françaises à un raid de masse (état-major).
5 février 2015: Hollande refuse d'envoyer l'armée en Syrie
Les "succès" de la coalition sont "trop lents", reconnaît François Hollande, écartant toutefois une éventuelle extension des frappes vers la Syrie. Dans ce pays, "il n'y a pas d'État", mais un "régime", "qui ne contrôle plus son territoire". "Et nous ne pouvons pas intervenir si ça peut être un facteur favorable, ou pour le régime pour continuer à massacrer sa population (...) ou pour laisser une place à des groupes qui veulent en fait notre perte", dit-il.
23 février 2015: le porte-avions Charles-de-Gaulle mis à contribution
La France engage dans les opérations de la coalition son porte-avions Charles-de-Gaulle, qui achève sa mission deux mois plus tard.
7 septembre 2015: Hollande décide d'intervenir en Syrie
François Hollande annonce pour la première fois des "vols de reconnaissance" de l'aviation française dès mardi au dessus de la Syrie, "pour permettre des frappes contre Daech en Syrie".