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Terrorisme

Le PDG de la SNCF: "Il faudrait que nos personnels de sécurité puissent être armés"

Guillaume Pepy était l'invité de BFMTV et RMC vendredi matin.

Guillaume Pepy était l'invité de BFMTV et RMC vendredi matin. - BFMTV

Interrogé sur la sécurité sur réseau, Guillaume Pepy déplore que "les agents de sûreté de la SNCF n'ont pas le droit de fouiller les bagages" et se prononce pour des "train marshall" armés dans certains trains.

Peut-on monter dans un train avec une kalachnikov? "On ne va plus pouvoir le faire", a assuré Guillaume Pepy sur BFMTV et RMC vendredi matin. "Il y a 300 policiers supplémentaires dans les gares", depuis les attentats qui ont frappé Paris vendredi, a indiqué le PDG de la SNCF alors que la société enregistre une baisse de fréquentation sur son réseau.

Pour renforcer la sécurité, Guillaume Pepy s'est dit favorable à l'instauration de fouilles systématiques et de portiques sur le Thalys. En ce qui concerne une systématisation de la procédure à toutes les gares et tous les trains, il rappelle que "ce n'est pas un monde fermé la gare".

Il juge le choix "compliqué", il signifierait une arrivée des voyageurs une heure avant le départ des trains, comme dans les aéroports. Mais il se prononce pour des fouilles aléatoires, à certaines heures et sur certains trains.

"Les agents de sûreté de la SNCF n'ont pas le droit de fouiller"

Guillaume Pepy réclame en revanche la "fouille" des bagages dans le Thalys, comme pour l'Eurostar. Mais il réclame que ses agents y soient autorisés. "Les agents de sûreté de la SNCF n'ont pas le droit de fouiller les bagages", a en effet déploré le PDG.

"Dans certains trains, par exemple des trains internationaux, il faudrait que nos personnels de sécurité puissent être armés, ça s'appelle un train marshall", réclame-t-il.

Les services antiterroristes signalent à la SNCF le personnel fiché

"Lorsque les services de lutte antiterroriste repèrent quelqu'un qui est à la SNCF, ils ne nous donnent pas la fiche S mais ils donnent l'information que telle ou telle personne doit faire l'objet d'une 'mesure particulière'. On ne licencie pas la personne mais en fonction de son poste, on peut la muter", a déclaré Guillaume Pepy. Il a ajouté que le personnel disposant d'une fiche S ne pouvaient ni travailler à l'aiguillage, ni conduire un train ni travailler dans les service de sécurité.

L'un des kamikazes du Bataclan a travaillé 15 mois à la RATP où en interne, certains s'inquiètent d'une montée des incidents liés à la religion parmi les agents. "Chez nous le contrôle social est très très fort", se distingue le PDG de la SNCF. "Le fait religieux à la SNCF existe mais, est vraiment sérieusement encadré", estime-t-il.

K. L.