"S'attaquer au Louvre, c'est s'attaquer à notre histoire": la colère de Stéphane Bern après le vol spectaculaire de bijoux

Après le spectaculaire cambriolage au musée du Louvre, Stéphane Bern ne cache pas sa colère. Sur BFMTV, il estime que s'attaquer au musée revient à s'attaquer à "notre histoire, à ce qu'il y a de plus sacré dans notre patrimoine".

Sept minutes pour le cambriolage du siècle. Le musée du Louvre a été victime d'un vol spectaculaire ce dimanche 19 octobre, autour de 9h30. En entrant par une fenêtre, fracturée à la disqueuse, les cambrioleurs ont volé huit bijoux et en ont abandonné un neuvième, la couronne de l'impératrice Eugénie, dans leur fuite. Quatre personnes sont aujourd'hui activement recherchées.

Un casse impressionnant qui a choqué dans le monde entier et qui a indigné citoyens, figures culturelles et classe politique. À l'image de l'animateur et écrivain Stéphane Bern, visage du Loto du patrimoine, qui confie sa "sidération" et sa "consternation" sur BFMTV.

"Et puis la colère de voir partir comme ça dans un vol, à 9h30 du matin, des joyaux inestimables, historiques et patrimoniaux. La broche, par exemple, de l'impératrice Eugénie qui porte les mazarins et un des boutons du justaucorps Louis XIV: vous avez là un résumé de l'histoire de France."

"S'attaquer au Louvre, c'est s'attaquer à notre histoire, à ce qu'il y a de plus sacré dans notre patrimoine. Si même ça n'est plus respecté, alors quoi?", lance-t-il.

Des précédents historiques

Le Franco-Luxembourgeois ne cache pas sa colère. Car avant même de retrouver les malfaiteurs et les bijoux, le risque plane: celui de voir chaque pièce volée démontée et éparpillée dans la nature. Un mode opératoire déjà vu par le passé.

"Ça s'est passé en 1976, avec le vol de l'épée de Charles X que l'on a jamais retrouvée", raconte Stéphane Bern. "Tous les diamants ont sans doute été démontés et vendus à la pièce." Le passionné d'histoire fait également un parallèle avec le vol du mobilier royal en 1792, "quand la France était déjà dans la tourmente".

"Tous les Français qui se font cambrioler et voler les bijoux de leur grand-mère, de leur famille, auxquels ils sont viscéralement attachés, beaucoup plus qu'à la télévision ou aux appareils photos, et bien c'est ce qu'il vient de se passer: on vient de voler les bijoux de famille des Français."

Une enquête a été ouverte et mobilise une soixantaine d'investigateurs. Emmanuel Macron a assuré que les œuvres volées seront retrouvées et que les auteurs du casse seront "traduits en justice". Il indique également que "le projet Louvre Nouvelle Renaissance, que nous avons engagé en janvier, prévoit un renforcement de la sécurité".

Juliette Moreau Alvarez