Rassemblements de policiers dans plusieurs villes après l'agression à Champigny-sur-Marne

Des policiers se sont rassemblés dans plusieurs villes de France. (Photo d'illustration) - Valéry Hache - AFP
Une centaine de policiers se sont rassemblés mardi devant le commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) en soutien à leurs collègues agressés, tandis que d'autres leur emboîtaient le pas en province à l'appel de syndicats. "C'est pas normal que des policiers se fassent passer à tabac comme ça", se désole Alain, 55 ans, présent au rassemblement à Champigny-sur-Marne. "Ça fait 28 ans que je suis policier et ça empire de jour en jour".
"C'est un rassemblement très gentil, mais demain..."
Alors que la police intervenait dimanche soir pour rétablir l'ordre après l'intrusion de plusieurs centaines de personnes dans une soirée organisée à Champigny-sur-Seine pour le Nouvel An, deux policiers ont été isolés de leur équipe et passés à tabac.
Pour Frédéric Lagache, numéro 2 du syndicat de police Alliance, présent à Champigny-sur-Marne, "à chaque fois qu'il y a des affaires médiatiques, on entend la même chose de la part de tous les présidents qui promettent des sanctions fermes, mais rien ne change !" "C'est un rassemblement très gentil mais demain, ce sera peut-être autre chose", prévient-il.
Les policiers solidaires à Grenoble, Toulouse, Saint-Etienne, Lille
A Lille, devant le commissariat central, une cinquantaine de policiers se sont rassemblés à 15H00. Le délégué Alliance du Nord-Pas-de-Calais Olivier Berton a souhaité que les auteurs de l'agression de Champigny soient fermement condamnés. Sinon, "quand ils retournent dans leur quartier, ils passent pour des cadors", a-t-il affirmé. A Saint-Etienne, une quarantaine de policiers se sont mobilisés, selon le responsable régional d'Alliance, tandis qu'à Grenoble, ils étaient 53, selon une source policière. Une vingtaine de policiers se sont également rassemblés à Toulouse, selon le syndicat SGP Unité FO, comme à Carcassonne.
A Bordeaux, quelque 25 policiers se sont rassemblés peu après 15H00. "On veut que la justice suive, on réclame le retour des peines planchers et l'application du code pénal afin que les agressions de policiers soient sanctionnées comme il se doit", a déclaré Sylvain Charenat, du bureau départemental Gironde du syndicat Alliance.