Radicalisation: Christophe Castaner souhaite un "signalement automatique" pour toute alerte

Christophe Castaner à Lyon, en mai 2019. - Romain Lafabregue - AFP
Le ministre de l'Intérieur, invité ce lundi matin sur France Inter, a estimé que toute alerte sur la radicalisation d'un fonctionnaire devait faire l'objet d'un "signalement automatique".
Dans le cas de Mickaël Harpon, qui a tué quatre fonctionnaires au sein de la préfecture de police de Paris, il a reconnu qu'il y avait eu une "faille". Ce dernier est "passé entre les mailles du filets": il n'a fait l'objet d'aucun "signalement formel" alors même qu'il avait justifié les attentats de Charlie Hebdo en 2015 au sein de son service.
"Resserrer les mailles"
Sa radicalisation n'a pas donné lieu à des alertes "au bon niveau, au bon moment", a-t-il déploré. C'est une des raisons qu'il a d'ailleurs invoquées pour justifier les erreurs de communications commises peu de temps après l'attaque. Dans un premier temps, Christophe Castaner avait en effet affirmé que Mickaël Harpon ne présentait aucun signe de radicalisation.
"J’ai parlé sur la base des éléments qu’on avait dans le dossier. J’ai dit la vérité telle qu’elle était connue. Ensuite, l'instruction judiciaire a fait apparaître des faits différents", a-t-il argumenté.
Il n'y a donc pas eu "d'erreur ou de faux arbitrage" dans ce dossier, a-t-il assuré tout en affirmant qu'il ne cherchait pas à se "dédouaner". Il a toutefois admis que la tuerie à la préfecture de police était révélatrice d'un "dysfonctionnement d'État" mais pas d'un "scandale d'État" comme l'affirme l'opposition. "Dans le dossier de l'auteur de l'attentat, il n'y avait aucune trace, aucun signalement", a-t-il répété, ajoutant qu'il fallait "resserrer les mailles car ce qui s'est passé est insupportable".