Qui étaient les sauveteurs de la SNSM morts lors du naufrage au large des Sables-d'Olonne?

La vedette des sauveteurs de la SNSM - Sébastien Salom-Gomis - AFP
Une vedette de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) a fait naufrage vendredi en fin de matinée au large des Sables-d'Olonne. Elle tentait de porter secours à un bateau de pêche sorti en mer alors que la tempête Miguel faisait rage sur le littoral atlantique.
Trois des sept sauveteurs volontaires présents à bord du bateau de la SNSM sont morts dans le chavirage. Ouest France nous apprend leurs noms: Dimitri Moulic, Alain Guibert et Yann Chagnolleau. Selon des témoignages recueillis par le quotidien, ces victimes appartenaient "à des familles très connues aux Sables-d’Olonne".
Trois marins aguerris
Tous trois étaient des marins professionnels, selon Pierre Sarrazin, ancien président de la station locale SNSM des Sables-d’Olonne, qui a parlé des sauveteurs décédés à Ouest France.
Yann Chagnolleau, un patron de pêche fraîchement retraité de 55 ans, était "un très bon marin pêcheur", également "patron principal de la vedette SNSM" qui a fait naufrage. Alain Guibert, 51 ans, était l'un de ses seconds, et également un marin professionnel "patron d’un fileyeur de 12 mètres", rapporte Pierre Sarrazin. Dimitri Moulic, mécanicien de 28 ans, est la plus jeune victime du chavirage. Il avait deux enfants et n'avait rejoint la Société nationale de sauvetage en mer que récemment.
Tony Guibert, le pêcheur en détresse à qui les sauveteurs de la SNSM ont tenté de porter secours, était quant à lui retraité et pêchait la crevette pour compléter sa retraite, nous apprend Le Figaro. Les recherches pour retrouver son corps ont été interrompues.
"Le bateau n'était plus manoeuvrable"
Les quatre autres sauveteurs présents à bord du Jack Morisseau, le bateau de la SNSM, ont réussi à rejoindre le rivage à la nage alors qu'ils étaient à 200 mètres des côtes. L'un d'entre eux est encore hospitalisé ce samedi.
Ce matin, plusieurs rescapés ont fait le récit du naufrage qui a coûté la vie à ceux qu'ils nomment leurs "copains".
"Les vitres ont cassé et après le bateau n'était plus manoeuvrable", a témoigné Christophe Monnereau, qui était à bord du Jack Morisseau vendredi. "On essayait tant bien que mal d'écoper l'eau qui était à l'intérieur, mais voilà... Un déferlante est venue et nous a couché."
"On a eu une putain d'étoile hier. Et eux ils l'ont pas eu", a quant à lui déclaré David, autre bénévole de la SNSM, lui aussi rescapé du naufrage.
Plusieurs politiques, à l'image de Christophe Castaner et François de Rugy, ont rendu hommage aux marins tués. Le second s'est rendu sur place hier. La ministre des Transports Elisabeth Borne a quant à elle pris la parole à l'Assemblée nationale vendredi matin pour exprimer ses condoléances et sa compassion aux familles des sauveteurs.