Procès des viols de Mazan: le seul accusé ayant fait appel condamné à 10 ans de prison

Le seul accusé du procès des viols de Mazan contre Gisèle Pelicot à avoir maintenu son appel a été condamné ce jeudi à 10 ans de prison en seconde instance.

Husamettin D., le seul accusé des viols de Mazan qui avait maintenu son appel, a été condamné à 10 ans de prison pour avoir violé Gisèle Pélicot.

Un peu plus tôt dans la journée, le procureur général avait requis une peine de 12 ans de prison, soit trois ans de plus que les neuf ans prononcés en décembre dernier par la cour criminelle du Vaucluse.

"Je n’ai jamais voulu violer cette dame"

Durant ce procès en appel, l'homme de 44 ans a répété qu'il "n'a jamais su" que Gisèle Pelicot était droguée. "Je suis là parce que je n’ai jamais voulu violer cette dame. J’ai trop de respect pour elle", a affirmé Husammetin D. à la barre, affaibli et aidé d'une béquille. Il a néanmoins toujours reconnu avoir commis des pénétrations péniennes, buccales et digitales sur Gisèle Pelicot à Mazan, dans la nuit du 28 au 29 juin 2019 tout en "niant l'intention de viol".

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Celui qui est ouvrier dans le BTP s'en est pris à Dominique Pelicot, qui ne lui "avait jamais dit" que la victime "était droguée". Il a aussi pointé "l'emprise" de l'ex-compagnon de Gisele Pelicot, qu'il a qualifié de "manipulateur". "C'est lui qui m'a attiré là-bas", a affirmé Husamettin D. Des arguments qu'il avait déjà avancés lors du procès en première instance. Il a maintenu "avoir fait un acte sexuel" et "n'avoir jamais violé personne".

De son côté, Gisèle Pelicot s'est directement adressée à lui, lui demandant d'"assumer (ses) actes" et d'"arrêter de (se) cacher derrière (sa) lacheté".

"À quel moment je vous ai donné mon consentement? Jamais!", a-t-elle lancé à Husamettin D.

En décembre dernier, le principal accusé Dominique Pelicot avait été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Les 50 autres hommes dans le box des accusés avaient tous été reconnus coupables de faits de viols, tentative de viols ou agression sexuelle et avaient écopé de peines allant de trois à 15 ans de prison.

Matthieu Heyman