Viols de Mazan: Caroline Darian se considère comme "la grande oubliée" du procès

L'ESSENTIEL
- Les derniers des 50 co-accusés de Dominique Pelicot dans ce procès des viols de Mazan sont jugés cette semaine par la cour criminelle du Vaucluse. Trois d'entre eux ont été entendus ce lundi, un dernier le sera demain Lire notre brève
- Vendredi, trois accusés ont été interrogés sur les faits, et malgré la diffusion de vidéos, ont à leur tour nié toute intention de viol sur Gisèle Pelicot. Lire notre article
- Les deux fils de Dominique et Gisèle Pelicot ont également témoigné ce lundi, tout comme leur soeur Caroline Lire notre article
L'audience est terminée
L'audience du jour est terminée au procès des viols de Mazan. Deux accusés ont été interrogés. La journée a été marquée par le témoignage de David, Florian puis Caroline, les trois enfants du couple.
Ils ont décrit leur "famille anéantie" par l'affaire, leur difficile reconstruction. Ils ont exprimé leur souhait de connaître la vérité sur les agissements de leur père sur Caroline Darian, convaincue d'avoir été droguée et violée. Elle se concidère comme "la grande oubliée de ce procès" alors que seule la capatation d'images la concernant a été retenue par la justice.
Caroline Darian a fait de son histoire un combat, notamment avec son association #MendorsPas. "C’est le procès de toute une famille, celui de la soumission chimique dont on ne parle pas beaucoup depuis le début de ce procès."
Demain l'audience reprendra avec l'audition du dernier accusé. Gisèle Pelicot devrait être entendue, tout comme Dominique Pelicot. "Nous arriverons au stade où l'instruction à la barre sera terminée" , a indiqué le président de cette cour criminelle.
David Pelicot dit être "toujours à la recherche de la vérité"
David Pelicot s'est brièvement exprimé lors d'une suspension à l'issue de son témoignage ainsi que celui de son frère Florian, sa soeur Caroline et sa belle-soeur Aurore. Il a admis que "ce n'était pas un exercice facile".
"Nous sommes toujours à la recherche de la vérité, est-ce que nous l'aurons un jour, je ne sais pas", a conclu le fils aîné du couple.
Caroline Darian se considère comme "la grande oubliée" de ce procès
Caroline Darian a tenu à reprendre la parole après avoir été entendue uine première fois au début du procès. "Je dois dire que en ce qui me concerne lorsque j’ai quitté cette cour c’était extrêmement difficile de revenir à la vie réelle. La violence des débats en ce qui concerne la manifestation de ma vérité a été très difficile pour moi."
"Je me considère comme la grande oubliée de ce procès."
Caroline Darian est convaincue d'avoir été droguée et violée par son père. "Je sais que j’ai été sédatée. Ce n’est pas une hypothèse, c’est une réalité. Je le sais. Je tiens à remercier mes frères, mon mari, mes amis, tous les gens qui m’ont aidé à créer l'association #MendorsPas, c’est pour moi et toutes les victimes qui n’ont pas voix au chapitre."
"La seule différence entre Gisèle et moi ce sont des preuves tangibles et implaccables. Ma vie a été suspendue. Je m'engage pour toutes les victimes de France, parce que les Gisèle Pelicot ça n’existe pas, c’est 0,5%. C’est le procès de toute une famille, celui de la soumission chimique dont on ne parle pas beaucoup depuis le début de ce procès."
Florian Pelicot veut que ses enfants "soient fiers de leur nom"
Florian Pelicot rend hommage à sa mère. Lui doute de sa filiation avec Dominique Pelicot, et souhaiterait faire un test de paternité. Sa mère a eu une relation extra-conjugale à la même époque que sa naissance, elle lui a toujours dit qu'elle avait été postérieure.
"Ce serait un soulagement de ne pas être le fils de Dominique Pelicot. Si mon père, que je crois être mon père le veut bien, ça m’enlèverait un gros doute. Ca fait partie de ma reconstruction personnelle. Il y a une crise d’identité derrière ça"
Pour autant, Florian Pelicot reste attaché à sa famille. "Il faut que nos enfants soient fiers de porter ce nom Pelicot, souvent dans les histoires criminelles on retient le nom du méchant mais la c’est Gisèle Pelicot qu’on retient", soutient-il.
Florian Pelicot appelle les accusés à prendre "leurs responsabilités"
Sur question de son avocat Me Camus, Florian Pelicot revient sur ses déclarations en audition où il avait évoqué le manque de pudeur de sa mère. Il réfute que sa mère était exhibitionniste, ou que ses parents l'ont exposé intentionnellement à des scènes embarrassantes.
"On n'est pas là pour jouer, pour rigoler", lance-t-il aux accusés en se retournant vers eux. "Quand j’entends ce matin encore ceux qui sont derrière moi chahuter, dire que ma mère était complice qu’elle était libertine, alcoolique, exhibitionniste, ça me met hors de moi."
Il les appelle à prendre leurs responsabilités, "c’est sûr on bande par emprise", ironise-t-il. Pour lui, les 50 co-accusés ont pris leurs responsabilités en pénétrant de leur propre fait dans la chambre à coucher de leur mère.
"C’est factuel. Je ne sais pas comment il s’y est pris. Le plan machiavélique on le découvre tous les jours. Je vois bien leur réaction. Je pense que les personnes derrière moi n’ont pas la lumière à tous les étages et ne veulent pas prendre leurs responsabilités."
Florian Pelicot interpelle son père: "Comment on fait pour se construire?"
"Comment se construire en tant que fils quand on est nous même père", interpelle Florian Pelicot.
"On a rien manqué, on a reçu une bonne éducation. Mais quand on apprend ce qu’il se passe, cet homme qui est mon père, comment on se construit, comment on fait, c’est quoi le mode d’emploi?" Dominique Pelicot a la tête basse, comme quasiment pendant toute la durée des témoignages de ses fils.
Florian Pelicot dit que cette affaire lui "a coûté un divorce et mille questions". "On fait ses choix dans la vie, on prend l’arbre avec ses fruits, tu t’en souviens. Dis la vérité à Caroline. Aujourd'hui, on est tous dans les survie. Elle, elle ne vit plus. Je l'ai ramassée. Aujourd'hui elle peut crever à chaque instant. Comment on fait? T’as pas la solution? Bah oui, on fait comment. On doit bien se démerder."
Florian Pelicot évoque sa "sainte" mère et son père, "le diable"
Florian Pelicot, le plus jeune des enfants du couple, est le deuxième à prendre la parole. "Passé le chaos et la sidération de la situation et de ce fameux coup de fil de ma mère, il a été très vite question de mettre en sécurité ma maman", explique le jeune homme de 38 ans, qui va accueillir sa mère.
"Chez nous on partage nos rires mais pas nos larmes. En quatre mois je n’ai pas vu une fois ma mère pleurer chez moi", se souvient-il.
Puis Florian Pelicot revient sur une soirée à la maison de Mazan où il a vu sa mère complètement "décrocher" après l'apéritif. Il se souvient comment son père est allée la coucher. "Le puzzle se met en place (...) Si j'avais oublié une affaire ce soir-là, sur quoi je serais tombé..."
Le fils se souvient des propos de son père qui la qualifiait de "sainte". "Oui, c'est une sainte, elle ne pouvait pas être au meilleur endroit, lui c’est le diable."
"C’est cette idée que tu as de l’amour, c’est cette idée que tu as voulu nous inculquer. Il y a un avant, pendant et certainement après ce procès. Ca fait 4 ans que j'ai perdu mon père."
Dominique Pelicot assure que rien ne s'est passé avec sa fille et ses petits-enfants
Dominique Pelicot, par l'intermédiaire de son avocate, demande à s'adresser à son fils David, qui accepte. "C'est pas un exercie facile David parce que tu parles de prestance. J’ai pas de prestance", dit le septuagénaire installé dans le box, sur une estrade et dans une chaise en raison de ses problèmes de santé.
"Je vais pas me plaindre par rapport à votre souffrance. J’ai donné le maximum de ce que je pouvais à mes enfants, mes petits enfants, je maintiens. J’espère, je souhaite, même si je ne suis plus là, que vous ayez la preuve qui ne s’est rien passé. Je ne vais pas dire ce que je n’ai pas fait."
"Tu as fait des photos de ma sœur, dans des positions plus que subjectives", le coupe David Pelicot. Le père tente de se justifier évoquant un "chantage".
"Je peux vous prier de bien vouloir accepter mes excuses pour ce que j’ai fait", tente Dominique Pelicot. "Jamais", lui rétorque le fils.
"S'il te reste encore un peu d'humanité, dis la vérité", lance David à Dominique Pelicot
Face à face fort dans la salle d'audience. David Pelicot revient sur les accusations de sa soeur qui a la certitude d'avoir elle aussi été droguée et violée par son père.
"Si tu as encore un peu d’humanité, tu entends, je veux que tu dises la vérité sur les agissements que tu as eu sur ma sœur qui souffre tous les jours et qui souffrira toute sa vie", lance sévèrement le fils à son père.
David Pelicot dénonce la réaction de Dominique Pelicot. "J'ai pas terminé", lui dit-il à l'intention de l'accusé dans le box. "Sur mon fils Nathan c’est la grande question, s’il te reste encore un peu d'humanité."
"Rien, je n’ai rien fait sur personne", entend-on surgir du box.
"Détends toi, détends toi, c’est moi qui parle. Ca fait deux mois qui se donne en posture, avec une certaine prestance, c’est insupportable M. le président", alors que le juge appelle au calme.
David Pelicot lance un mesage à sa soeur Caroline. "On sera toujours là pour toi", intime-t-il à Caroline en pleurs.
Plus d'informations ici.
David Pelicot confie que "toute son enfance a disparu"
David Pelicot est revenu longuement sur le 2 novembre 2020 quand sa mère l'a appelé pour lui annoncer ce que son père lui avait fait subir. D'une voix ferme, il a décrit son arrivée, avec son frère et sa soeur, à Avignon, où ils ont retrouvé "une femme frêle, fragile", la découverte des vidéos, le déménagement de la maison de Mazan, où ils se sont débarrassés de "tout ce qui nous lie à cet homme".
"J’ai perdu un homme qui comme ma mère m’a donné une bonne éducation, des valeurs, une colonne vertébrale", détaille David Pelicot évoquant sa "complicité" avec son père, notamment autour du sport. Le quinquagénaire revient sur les anniversaires surprise organisés par ses parents et l'admiration de ses amis pour son père.
"Toute mon enfance a disparu, elle a été comme effacée."
Pour l'un des fils Pelicot, si Gisèle "est là aujourd'hui, c'est en partie grâce aux policiers"
L'audience vient de reprendre. David Pelicot, l'aîné des trois enfants du couple, témoigne en premier. Il traverse la salle et regarde sévèrement chaque accusé.
"Si vous me le permettez en préambule je voudrais mettre à l’honneur et remercier l’ensemble des effectifs de police qui ont fait investigations sur cette terrible affaire famille qui est malheureusement la nôtre."
"Si maman est dans cette salle avec nous aujourd'hui, c'est en partie grâce à eux. S'il y a ce procès, c’est en partie grâce à eux."
Nicolas F. dit "avoir su s'arrêter et ne pas aller au bout"
Nicolas F. dit qu'il "aurait dû faire preuve de bien plus d'intelligence", assurant présenter ses "excuses" à Gisèle Pelicot. "J’ai manqué de force de caractère, c’est bien dommage. Je nie l’intentionnalité", dit l'accusé.
Gisèle Pelicot est donc "victime de la bêtise, du manque de discernement" de l'accusé, s'interroge Me Camus, avocat de la partie civile. "A un moment j’ai basculé, j’ai posé les mains sur elle", souffle l'accusé. Et donc cette "bêtise doit conduire à l'acquittement?" "J’ai dit les choses telles qu’elles étaient. Je n'ai jamais changé de version. Je reconnais la matérialité des faits, je m’en excuse. Maintenant j’ai su m’arrêter et ne pas aller au bout de ce que m’ordonnait M. Pelicot."
Me Camus s'étonne et rebondit sur cette déclaration. "Qu’est-ce que vous n‘avez pas fait?" "Je n’aurais jamais dû passer la porte de cette chambre. Quand il demande de la pénétrer dans sa bouche, son sexe, je suis sorti de cette chambre. Je n'aurais pas pu avoir un rapport complet avec Mme Pelicot."
Un autre accusé assure ne pas avoir reçu "la méthode Pelicot"
Nicolas F., 43 ans, est le deuxième accusé à être entendu. Il est allé chez les Pelicot le 15 janvier 2018. Il a été contacté sur Coco par le mari un dimanche matin alors qu'il recherchait une éventuelle relation sexuelle. L'accusé dit qu'ils se sont mis d'accord sur une relation homosexuelle.
"Il me dit que sa femme prend des médicaments, pour dormir, qu’on ne sera pas dérangé et qu’on se verra dans le salon."
Nicolas F. assure qu'il n'y a "pas de méthode Pelicot". "Il ne m'a pas dit 'pas de parfum, ongles coupés'. Je suis toujours tiré à quatre épingles, surtout pour un rendez-vous coquin, je ne sors jamais sans déodorant, sans parfum."
Une fois sur place, les premiers rapports ont lieu dans le salon avant que Dominique Pelicot ne demande à passer dans la chambre. "J'ai manqué de discernement", dit Nicolas F. "Jusqu’à la chambre, il était plutôt avenant, sympathique. Au moment où on entre dans la chambre, il y a quelque chose qui change dans son attitude, oppressant, insistant. Là encore j’ai manqué de discernement."
Nicolas F. explique que Dominique Pelicot lui a demandé de toucher sa femme, à savoir des attouchements et une pénétration digitale. "Il me fait poser les mains sur elle. Il y a une série d’actes filmés donc je ne nie pas la matérialité des faits." L'accusé nie toutefois l'intention de viol.
Ne reconnaissant aucune "responsabilité", l'accusé estime tout de même que Gisèle Pelicot est "une victime"
Joseph C., questionné par Me Antoine Camus, l'avocat de Gisèle Pelicot, estime n'avoir "aucune responsabilité". "Ma seule responsabilité, c’est de ne pas avoir posé de questions, j’y suis allé", finit par répondre l'accusé.
Mais Gisèle Pelicot est au moins victimes des gestes qui lui sont reprochés? "Non quand on est piégé, on est vraiment piégé. Mais Gisèle Pelicot est tout de même victime? "Cette pauvre dame est complètement victime, je compatis", admet Joseph C.
Joseph C. assure qu'il aurait "dénoncé" Dominique Pelicot "s'il avait su qu'il était filmé"
Joseph C. détaille la rencontre au domicile des Pelicot dans la nuit du 9 au 10 juin 2020.
"J’y suis allé, je me suis déshabillé dans le couloir. Une autre personne était présente. Il n’y a pas de principe dans le libertinage, on aurait pu penser qu’on se dit bonjour, qu’on prenne un verre. Ca ne s’est pas fait."
Une fois dans la chambre, Joseph C. dit avoir attendu que Gisèle Pelicot réagisse. Il a tenté de se masturber "pour le jeu du libertinage", puis a entendu la femme "ronfler".
"Je lui pose la question au mari. 'Qu’est-ce qui se passe?'. 'Est-ce que c’est son épouse?' Est-ce qu’il a dit la vérité? 'Qu’est-ce qu’il attend de moi?' Il s’est mis à m’insulter. J’ai pris mes jambes à mon coup, je suis rentré chez moi, sans savoir ce qu’il s’est passé."
"Si j’avais su qu’il m’avait filmé, je serai allé le dénoncer. Si j’avais su qu’il droguait sa femme et la violait, je serais allé le dénoncer. C’est pas une histoire de peur, c’est que je ne savais pas."
Un accusé affirme qu'"à aucun moment, Dominique Pelicot n'a parlé de viol"
Joseph C., 69 ans, est le premier des quatre derniers accusés à être interrogé. Il lui est reproché une agression sexuelle sur Gisèle Pelicot dans la nuit du 9 au 10 juin 2020. L'homme nie les faits.
A la barre, Joseph C., adepte du libertinage, explique avoir été contacté sur le site Coco par Dominique Pelicot. "On a beaucoup discuté, je voulais savoir comment ils fonctionnaient, j’ai besoin de savoir", poursuit l'accusé.
Il l'affirme: "A aucun moment, il (Dominique Pelicot, NDLR) ne m’a parlé de viol, ni que son épouse était sous médicament. A aucun moment je n’ai senti un mensonge de sa part."
Le procès pourrait être retardé par les manifestations d'agriculteurs
Vendredi, en fin d'audience, le président de la cour criminelle du Vaucluse, a appelé toutes les parties à prendre leur précaution, le trafic routier pouvant être pertubé en raison des manifestations d'agriculteurs prévues ce lundi.
L'audience ne pourra débuter qu'en présence de toutes les parties, alors que l'ensemble des accusés, de leurs avocats doivent revenir ce lundi. Depuis le début de la phase des interrogatoires, seuls les accusés jugés chaque semaine et leurs avocats assistaient aux débats.
Les fils du couple Pelicot pourraient être entendus
David et Florian, les deux fils de Gisèle et Dominique Pelicot, pourraient également être entendus ce lundi. Leur audition, prévue initialement en début de procès, avaient été reportées.
Une incertitude pèse toutefois sur leur déposition, David Pelicot, l'aîné de la fratrie, ayant des impératifs professionnels le rendant disponible que lundi. Leur témoignage est par conséquent dépendant du temps pris pour les interrogatoires des quatre accusés.
Leur soeur Caroline Darian avait été entendue en septembre. Des photos d'elle, endormie, en lingerie, ont été retrouvées dans les dossiers de son père. Elle estime avoir elle aussi été droguée, ce que Dominique Pelicot a toujours nié.
Les deux ex-femmes de David et Florian Pelicot ont également été entendues. Des photos d'elles ont également été retrouvées.
Gisèle Pelicot "fatiguée" d'entendre "systématiquement les mêmes explications"
Présente à quasi toutes les journées d'audience, Gisèle Pelicot a fait face à l'ensemble des 51 accusés. Au premier jour du procès, 35 avaient nié les faits demandant l'acquittement, en raison de l'absence d'intention.
Cet argument de l'intentionnalité a été largement repris au fil de ces dix premières semaines de procès, mettant en avant les règles dans le monde du libertinage, dans lequel l'homme serait détenteur du consentement de sa femme, d'autres ont avancé l'hypothèse d'avoir été drogué par Dominique Pelicot.
"On fatigue. On fatigue beaucoup du côté de Gisèle Pelicot d'entendre à peu près systématiquement les mêmes explications des accusés sur le terrain juridique de l'intention, (...) entendre qu'elle a été victime de viol 'par accident', de viol 'par erreur de jugement', de viol 'à contre-coeur'", s'est insurgé Me Antoine Camus, l'un des deux avocats des parties civiles, Mme Pelicot, ses trois enfants et ses petits-enfants.
Certains des accusés ont voulu présenter leurs excuses à Gisèle Pelicot, excuses inaudibles pour la partie civile.
L'heure des derniers interrogatoires
Bonjour à toutes et à tous. Les quatre derniers accusés de ce procès hors norme des viols de Mazan.
Nicolas F., 43 ans, Boris M., 37 ans, Philippe L., 62 ans, et Joseph C. 69 ans, vont être entendus sur les faits qui leur sont reprochés, à savoir des viols sur Gisèle Pelicot pour les trois premiers.
Joseph C., pour lequel trois anciens policiers ont témoigné en sa faveur la semaine dernière, est le seul des 51 accusés à être jugé pour agression sexuelle.
Après leur interrogatoire sur les faits, le procès devant la cour criminelle du Vaucluse entrera une nouvelle phase, celle des plaidoiries.