Procès: Dodo la Saumure maintient qu'il n'a "pas de lien avec DSK"

Dodo la Saumure, à son arrivée au tribunal correctionnel de Lille, lundi. - François Io Presti - AFP
S'il n'a pas mis de cravate, Dodo la Saumure a tout de même enfilé chemise et veste de costume ce lundi. L'homme, connu pour ses frasques dans le milieu interlope de la prostitution, est au coeur du procès du Carlton de Lille, qui s'ouvre au tribunal correctionnel. Sur le banc des prévenus, à ses côtés, se trouvent sa compagne "Béa", Dominique Strauss-Kahn, deux entrepreneurs libertins du Nord, un "super-flic", un jeune avocat ambitieux...
A une heure de l'ouverture de l'audience, Dodo la Saumure, interrogé par BFMTV, se dit "serein". "Mon excellent avocat, Me Sorin Margulis, est à côté de moi, donc tout va bien", plaisante, goguenard, le tenancier de bars à hôtesses en Belgique.
"Les filles sont libres"
Dominique Alderweireld, de son vrai nom, est poursuivi pour proxénétisme aggravé. La justice le soupçonne d'avoir "fourni" des filles pour des parties fines à Lille et à Paris. Mais lui estime être face à un "procès du néant". "Je ne vois pas les charges qui peuvent peser sur moi. Les filles sont indépendantes, il y a une jurisprudence de la cour d'appel de Gand à ce sujet. Elles sont tout à fait libres de faire ce qu'elles veulent, elles se sont rendues elles-même en France, sans mon conseil, ou plutôt avec mon consentement tacite, selon l'une d'elles. Mon effet sur leurs comportements est égal à zéro."
Partie civile lors de ce procès, Jade, ancienne prostituée, a décrit ces parties fines avec des notables comme de "l'abattage" lors de ses auditions devant les enquêteurs. Dodo la Saumure n'y croit pas. "Venez dans mes établissements. Si avoir cinq ou six clients par jour, c'est de l'abattage, je veux bien, mais ce n'est pas du tout le cas."
"M. Strauss-Kahn ne fréquente pas des gens comme moi"
Rebondissant sur les propos de son client, qui s'était inquiété récemment que "DSK ternisse [sa] réputation", Me Sorin Margulis explique que Dodo la Saumure "craignait que la présence de Dominique Strauss-Kahn n'aggrave son cas". "On passera outre cela, et on démontrera, même s'il y a quelques ambiguïtés qu'il faudra lever, que M. Alderweireld n'a donné aucun ordre pour que des personnes qui se prostituent dans ses établissements en Belgique viennent le faire en France."