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Procès des viols de Mazan: seulement sept accusés maintiennent leur appel, sur 17 initialement

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Seuls sept hommes ont jusqu'ici maintenu leur appel de leur condamnation par la cour criminelle du Vaucluse dans le procès des viols de Mazan. Ils étaient initialement 17.

Sept accusés condamnés en première instance par la cour criminelle du Vaucluse dans le procès des viols de Mazan, pour des faits de "viols", "tentative de viols" ou "agression sexuelle" sur Gisèle Pelicot, maintiennent encore leur appel, a appris BFMTV auprès du parquet de Nîmes, confirmant une information d'ici Vaucluse.

Initialement, 17 hommes avaient demandé une nouvelle audience dans la foulée du verdict rendu le 19 décembre à Avignon, avant que dix d'entre eux ne se désistent. Tous condamnés à des peines allant de 5 à 13 ans de prison, ils niaient alors l'intention de viol, estimant avoir été "manipulés" par Dominique Pelicot, l'ex-mari de Gisèle Pelicot.

Ces renoncements s'expliquent notamment par le fait que les demandes de remise en liberté de ceux qui envisageaient un appel ont toutes été refusées ces dernières semaines, comme le rapporte le média local. Ils auraient pu en bénéficier quelques mois avant le jugement.

Comment le second procès des viols de Mazan va-t-il se dérouler?
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Y aura-t-il quand même un procès? Une partie des sept hommes restants s'interrogent toujours sur leur appel, sachant qu'ils prennent le risque de voir leur peine aggravée jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.

Le procès doit avoir lieu devant la cour d'appel de Nîmes, du 6 octobre au 21 novembre 2025. Mais sa durée pourrait être raccourcie face à ces désistements.

Un procès en appel devant un jury populaire cette fois

Cette nouvelle audience se tiendra devant une cour d'assises d'appel composée de trois magistrats et de neuf jurés tirés au sort. Les avocats généraux et les avocats de la défense ont la possibilité d'en récuser certains, selon leur profil, mais pas la partie civile.

Dominique Pelicot avait lui été condamné à 20 ans de réclusion criminelle. Autrement dit, la peine maximale pour avoir drogué, violé et livré sa femme à d'autres hommes recrutés sur Internet, qu'il faisait venir à leur domicile de Mazan.

S'il est cité comme témoin, celui qui a été présenté comme le "chef d'orchestre" de ces méfaits devra être extrait de sa cellule, sera présent dans le box des accusés et pourra répondre aux questions qui lui sont posées. Le tout sans être assisté de son avocate.

Ses 50 co-accusés ont eux écopé de peines allant de trois ans de prison dont deux avec sursis, pour un retraité jugé pour agression sexuelle, à 15 ans de réclusion criminelle pour un homme venu six fois violer la victime.

De son côté, Gisèle Pelicot veut que ce procès en appel, comme le premier, se déroule en sa présence et avec du public.

Mélanie Bertrand avec Gabriel Joly