BFMTV
Police-Justice

Prisons: baisse du nombre de détenus au 1er janvier

Avec plus de 70.600 détenus pour 60.800 places opérationnelles, les prisons françaises souffrent d'une surpopulation chronique.

Avec plus de 70.600 détenus pour 60.800 places opérationnelles, les prisons françaises souffrent d'une surpopulation chronique. - PHILIPPE LOPEZ / AFP

Malgré une légère baisse du nombre de détenus au 1er janvier 2019, la population carcérale française reste au-dessus de la barre symbolique des 70.000 détenus.

Après le nouveau record de plus de 71.000 détenus dans les prisons françaises établi au 1er décembre, le nombre de personnes incarcérées est en recul fin 2018, mais reste au-dessus du seuil symbolique de 70.000 prisonniers, selon les chiffres de l'administration pénitentiaire publiés samedi. 

Au 1er janvier 2019, on comptait 70.059 détenus pour 60.151 places opérationnelles, contre 71.061 au 1er décembre et 70.708 au 1er novembre. La densité carcérale dans les 188 établissements pénitentiaires s'établit ainsi à 116,5% contre 118,2% le mois précédent. Elle atteint quasiment les 140% dans les maisons d'arrêt, qui accueillent les courtes peines ou les personnes en attente de jugement. Dans certaines, comme Béthune ou Nîmes, elle dépasse les 200%.

Sur les quelque 70.000 détenus, 18.824 sont incarcérés dans une structure pénitentiaire sur-occupée à plus de 150%, et 39.149 dans un établissement sur-occupé à plus de 120%, en diminution sur un an, selon les données statistiques mensuelles mises en ligne par l'administration pénitentiaire. Le nombre de matelas au sol est de 1.389 en décembre contre 1.506 le mois précédent. Le taux d'encellulement individuel remonte à 40,5%. 

Vers la fin des courtes peines?

La barre très symbolique des 70.000 détenus en France avait été franchie en avril. Le nombre de personnes incarcérées n'est depuis jamais passé sous ce seuil, même en période estivale, où l'activité judiciaire est traditionnellement ralentie et le nombre de placements en détention moindre. 

Pour lutter contre cette surpopulation chronique, le gouvernement a annoncé la création de 7000 places de prison d'ici à la fin du quinquennat, parallèlement à une redéfinition de l'échelle des peines. La garde des Sceaux Nicole Belloubet veut notamment proscrire l'emprisonnement pour les très courtes peines, tout en garantissant l'application des peines d'emprisonnement de plus d'un an et en multipliant les alternatives en milieu ouvert.

Avec AFP