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Police-Justice

Pourquoi les fouilles souterraines pour retrouver Delphine Jubillar sont particulièrement compliquées

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Depuis ce mercredi, des gendarmes spéléologues sondent les cavités près du domicile de l'infirmière disparue en décembre dernier. Des recherches particulièrement difficiles dans cette zone.

Les fouilles n'ont pour le moment rien donné, mais se poursuivent. Des gendarmes d'une unité spécialisée en spéléogie continuent de fouiller les cavités aux abords du domicile du couple Jubillar à Cagnac-les-Mines pour tenter de retrouver une trace de Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Et pour le moment, selon les informations de BFMTV, ces recherches n'ont rien donné de probant.

En janvier dernier, la mairie de Cagnac-les-Mines avait déjà recensé tous les puits, dans l'espace public mais également sur les terrains privés, dans la commune et dans les villages alentours. Une liste de cavités et de zones à fouiller avait été établie pour effectuer des recherches, et la zone concernée s'est révélée être une véritable fourmilière, étant un ancien bassin minier.

"C'est un travail de fourmi", estimait sur notre antenne François Daoust, ancien directeur de l'IRGN du pôle judiciaire de la gendarmerie. "A la fois de fourmi, et gigantesque. Le nombre de cavités, d'excavations, le nombre de parties de plateau qui sont calcaires, d'autres parties qui sont un peu plus dures, font qu'il y a des tas de zones qui sont encore inexplorées. On peut largement faire disparaitre quelqu'un et ne pas le retrouver tout de suite."

Cédric Jubillar présenté au juge d'instruction le 15 octobre

Après avoir fouillé de fond en comble et à plusieurs reprises le domicile du couple, ces gendarmes spécialisés ont aujourd'hui la lourde tâche de trouver le moindre indice lié à Delphine Jubillar.

"C'est une affaire qui remonte maintenant à presque un an, donc c'est un corps sur lequel les enquêteurs et la médecine légale pourraient travailler", rappelle Dominique Rizet, consultant police-justice de BFMTV, qui estime que cela "apporterait des enseignements sur cette affaire, les conditions de sa mort et peut-être la date de sa mort".

Et ces fouilles souterraines n'arrivent pas à n'importe quel moment. Le principal suspect de cette affaire, le mari Cédric Jubillar, qui est en détention provisoire pour "homicide volontaire par conjoint" doit être présenté à un juge d'instruction la semaine prochaine, le 15 octobre.

Les demandes de remise en liberté de ses avocats ont pour le moment toutes été rejetées. Cédric Jubillar, lui, continue de nier toute responsabilité dans la disparition de son épouse.

Louis Augry