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Mort d'Agathe Hilairet: le suspect reconnaît avoir été en contact avec la joggeuse, l'ADN de la victime retrouvé dans son véhicule

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L'homme placé en garde à vue mercredi matin dans le cadre de l'enquête sur la mort d'Agathe Hilairet est présenté ce vendredi 12 septembre à un juge "en vue de sa mise en examen du chef de meurtre précédé d’enlèvement et séquestration", a annoncé la procureure de la République de Poitiers dans un communiqué. Le suspect avait été condamné pour viols et agression sexuelle dans le passé, en 1994 et 2004.

L'homme placé en garde à vue mercredi matin dans le cadre de l'enquête sur la mort d'Agathe Hilairet est présenté ce vendredi 12 septembre à un juge "en vue de sa mise en examen du chef de meurtre précédé d’enlèvement et séquestration", a annoncé la procureure de la République de Poitiers dans un communiqué.

Les expertises réalisées pendant sa garde à vue ont permis de retrouver la présence de l’ADN d'Agathe Hilairet dans le véhicule du suspect, affirme le parquet. "A ce stade, il reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec Agathe Hilairet", ajoute la procureure Rachel Bray.

Condamné pour viols et agression sexuelle dans le passé

Selon l'un de ses voisins, entendu jeudi comme témoin par les enquêteurs, le suspect est salarié agricole dans une exploitation. Né en 1965, le suspect a un lourd casier judiciaire. Selon le parquet, il a été condamné en 1994 à 12 ans de prison pour des faits de viol commis sous la menace d'une arme. Puis, en 2004, il a été condamné à 30 ans de prison "avec une période de sûreté fixée à 20 ans pour des faits de viol commis sous la menace d’une arme en récidive et agression sexuelle en récidive".

En avril, cet homme venait de bénéficier d'un aménagement de peine après avoir été incarcéré en Corse lorsqu'Agathe Hilairet a disparu. Son aménagement de peine prenait la forme d'un placement extérieur sur le département de la Vienne.

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Un placement extérieur est une mesure qui "permet au détenu d’exercer une activité dans un centre pendant la journée et de réintégrer l'établissement pénitentiaire ou une structure associative le soir", explique le site du ministère de la Justice. "Le détenu s'engage à respecter les conditions fixées par le juge de l’application des peines: horaires et suivi des activités, interdiction de fréquenter certaines personnes, etc.", ajoute-t-il.

Le suspect du meurtre d'Agathe Hilairet était, dans ce cadre, "placé sous surveillance judiciaire depuis le 5 octobre 2024 avec injonction de soins, résidence dans un lieu déterminé, interdiction de contact avec les victimes, interdiction de détenir une arme et obligation de travail".

Disparue en avril

Le 4 mai, c'est un promeneur qui avait découvert le cadavre d'Agathe Hilairet dans un secteur boisé. Cette adepte de trail était partie courir le 10 avril au matin depuis le domicile de ses parents à Vivonne, avant de ne plus donner signe de vie.

Le corps de la jeune femme se trouvait en périphérie des zones de recherches, avait alors indiqué le parquet, ajoutant que l'autopsie n'avait "pas permis de déterminer, à ce stade, les causes du décès". Le parquet n'avait pas mentionné d'éventuelles traces de violences ou d'agression.

L'examen de la géolocalisation de la joggeuse a permis d'établir que le corps avait été déplacé, accréditant la piste criminelle. Selon la montre connectée de la jeune femme, équipée d'un capteur cardiaque et d'un GPS, son cœur s'est arrêté à l'endroit où les chiens ont perdu sa trace pendant les recherches menées par la gendarmerie, mais le corps a été retrouvé à moins d'un kilomètre de là.

Sophie Cazaux